Ilfaut compter en moyenne entre 100 et 450 euros la sĂ©ance et en moyenne huit Ă dix passages sous le laser ! Au total, Jessica estime quâelle devra payer "dans les 1.200 Ă 1.300 euros. MaisLa nature est comme le joueur de viole dont la musique conduit et rĂšgle les danseurs nous, mĂ©decins et chirurgiens, nous sommes les danseurs et nous devons danser en mesure quand la nature joue de la viole.» Henri de Mondeville [1] Introduction La radiothĂ©rapie occupe une place grandissante dans le traitement des cancers des organes pelvi-pĂ©rinĂ©aux. MalgrĂ© les prĂ©cautions apportĂ©es Ă sa rĂ©alisation, des complications locales peuvent survenir, liĂ©es aux effets des radiations ionisantes sur les tissus. Le rectum est tout particuliĂšrement exposĂ© en raison de sa position fixe dans le pelvis. Deux types de complications rectales ont Ă©tĂ© ainsi dĂ©crits. Elles diffĂšrent selon leur chronologie de survenue et leur Ă©volution. Pendant la radiothĂ©rapie, ou durant les jours suivant son arrĂȘt, plus de la moitiĂ© des patients ont des lĂ©sions superficielles, concernant surtout la muqueuse. Elles se manifestent essentiellement par des exonĂ©rations impĂ©rieuses, des Ă©preintes et des douleurs. Ces rectites prĂ©coces coup de soleil rectal» sont en gĂ©nĂ©ral transitoires et rĂ©gressent spontanĂ©ment en quelques semaines, sans sĂ©quelle fonctionnelle. Elles nâimposent lâarrĂȘt momentanĂ© du traitement que dans moins de 1% des cas. Du reste, elles sont mal connues des gastro-entĂ©rologues car leur prise en charge est assurĂ©e dans la majoritĂ© des cas par les radiothĂ©rapeutes. En revanche, des rectites tardives, plus profondes, intĂ©ressant toute lâĂ©paisseur de la paroi digestive, concernent au premier chef les gastro-entĂ©rologues. Elles surviennent jusque chez 20% des patients, en gĂ©nĂ©ral entre 6 et 24 mois aprĂšs la radiothĂ©rapie, mais parfois au-delĂ de dix ans. Leurs manifestations cliniques principales sont des exonĂ©rations rĂ©pĂ©tĂ©es et impĂ©rieuses, un tĂ©nesme, des faux besoins glaireux et, surtout, des saignements. Ces saignements peuvent sâavĂ©rer invalidants par leur inconfort clinique et leur retentissement hĂ©matologique, pouvant nĂ©cessiter une supplĂ©mentation martiale, voire des transfusions globulaires. De surcroĂźt, leur histoire naturelle est fluctuante et imprĂ©visible mais leur arrĂȘt spontanĂ© semble peu frĂ©quent, en particulier lorsquâils sont importants [2-4]. Cette mise au point a pour but de rappeler les principaux traitements disponibles Ă ce jour dans ces rectites radiques chroniques hĂ©morragiques et de dĂ©terminer leur place rĂ©elle en pratique. En revanche, nous nâaborderons pas le traitement chirurgical car il est difficile en raison de lâimportante fibrose du tissu radique et dangereux en raison du risque de reprise du processus radique. Il ne doit donc ĂȘtre proposĂ© quâen dernier recours aprĂšs lâĂ©chec des diverses thĂ©rapeutiques qui vont ĂȘtre dĂ©taillĂ©es et/ou dans le cadre particulier des stĂ©noses et fistules ano-recto-gĂ©nito-urinaires invalidantes [2-4]. La physio-pathologie La physio-pathologie des lĂ©sions radiques chroniques est complexe. Elle fait notamment intervenir une artĂ©rite oblitĂ©rante progressive et la constitution dâune fibrose interstitielle atteignant toute lâĂ©paisseur de la paroi rectale. Les lĂ©sions ischĂ©miques, ainsi induites, sont chroniques et irrĂ©versibles. De surcroĂźt, elles peuvent continuer Ă Ă©voluer pendant des annĂ©es aprĂšs la radiothĂ©rapie, avec une possible tendance Ă lâextension. Elles gĂ©nĂšrent une nĂ©ovascularisation superficielle sous la forme de tĂ©langiectasies muqueuses qui sont responsables de saignements. Des ulcĂ©rations peuvent Ă©galement se manifester par des saignements, voire sâĂ©tendre en profondeur, au-delĂ de la musculeuse, et se fistuliser. La fibrose entraĂźne enfin une rigiditĂ© pariĂ©tale et peut conduire Ă une stĂ©nose de la lumiĂšre digestive [2-4]. Les facteurs de risque Le risque de survenue de ces rectites chroniques augmente avant tout avec la dose dâirradiation administrĂ©e et la dose-seuil serait de 45 grays. Le risque est Ă©galement influencĂ© par le volume irradiĂ©, le mode de radiothĂ©rapie irradiation externe ou curiethĂ©rapie, le fractionnement dans le temps et lâĂ©talement de la dose. De mĂȘme, une rectite radique prĂ©coce sĂ©vĂšre, ayant induit une nĂ©crose tissulaire, pourrait ĂȘtre la cause directe de survenue dâune rectite tardive chronique. Un geste chirurgical abdomino-pelvien, lâadministration concomitante dâune chimiothĂ©rapie, une surcharge pondĂ©rale, le diabĂšte sucrĂ©, lâhypertension artĂ©rielle, lâathĂ©rosclĂ©rose, lâĂąge vieillissement tissulaire et/ou une possible hypersensibilitĂ© aux radiations ionisantes dâorigine gĂ©nĂ©tique seraient aussi des facteurs possiblement aggravants [2-4]. Lâaspect endoscopique Lâaspect endoscopique de la paroi rectale est variable. La muqueuse peut ĂȘtre dĂ©polie, blanchĂątre et parsemĂ©e de tĂ©langiectasies prenant lâaspect de nĂ©ovaisseaux plus ou moins rĂ©guliers, dilatĂ©s et fragiles. Elle peut Ă©galement ĂȘtre congestive, friable et hĂ©morragique au moindre contact. Dans la plupart des cas, cet aspect endoscopique est suffisamment Ă©vocateur du diagnostic de rectite radique chronique pour que les biopsies soient inutiles. Dâautres lĂ©sions peuvent ĂȘtre associĂ©es comme des ulcĂ©rations, mais aussi une stĂ©nose, une microrectie et/ou des fistules ano-recto-gĂ©nito-urinaires [2-4]. Le diagnostic diffĂ©rentiel Les autres causes de rectites, notamment infectieuses ou inflammatoires, posent rarement des problĂšmes de diagnostic diffĂ©rentiel tant lâanamnĂšse est Ă©vocatrice du diagnostic de rectite radique chronique. En revanche, lâĂ©ventualitĂ© de la persistance ou de la rĂ©cidive de la maladie nĂ©oplasique initiale doit rester Ă lâesprit en cas dâulcĂ©ration ou de stĂ©nose. Cette situation est dâautant plus embarrassante que les tissus radiques sont trompeurs par leur duretĂ©, que les biopsies sont dĂ©licates en raison du risque de nĂ©crose extensive et que lâaspect de tels tissus est dâinterprĂ©tation difficile en imagerie endosonographie, tomodensitomĂ©trie, rĂ©sonance magnĂ©tique. La tomographie par Ă©mission de positons peut alors sâavĂ©rer utile en permettant la distinction entre du tissu tumoral Ă©volutif et du tissu cicatriciel post-radique. Par ailleurs, la recto-sigmoĂŻdoscopie ou la coloscopie permet de rechercher une atteinte radique associĂ©e du cĂŽlon dâamont et/ou de lâilĂ©on dâoĂč lâimportance dâavoir connaissance du volume irradiĂ©, et de sâassurer de lâabsence dâautre cause de saignements [2-5]. Lâarsenal thĂ©rapeutique » Le traitement mĂ©dical LES TOPIQUES Les corticoĂŻdes sont souvent recommandĂ©s en France oĂč nous disposons de la bĂ©tamĂ©thasone en solution BetnĂ©sol et de lâhydrocortisone en mousse Colofoam qui a du reste lâAutorisation de Mise sur le MarchĂ© AMM dans cette indication. Pourtant, leur mode dâaction nâest pas Ă©tabli et ils nâont fait lâobjet que de rares Ă©tudes ouvertes peu dĂ©taillĂ©es [2-4, 6]. Seule une Ă©tude prospective, contrĂŽlĂ©e, randomisĂ©e, a dĂ©montrĂ© que lâutilisation de la mousse Ă©tait prĂ©fĂ©rable en raison dâune meilleure tolĂ©rance locale[7]. Le sucralfate Ulcar est un sel dâaluminium adhĂ©rant Ă la muqueuse qui pourrait agir en diminuant la production locale de prostaglandines. Il a fait lâobjet dâau moins six Ă©tudes ouvertes, cumulant une cinquantaine de patients, le plus souvent Ă la dose de 2 g dans 20 ml dâeau administrĂ©s matin et soir[2-4, 6]. En outre, une Ă©tude prospective, contrĂŽlĂ©e, randomisĂ©e, rĂ©alisĂ©e en double aveugle, a dĂ©montrĂ© que lâamĂ©lioration clinique, concernant notamment les saignements, Ă©tait significativement plus prononcĂ©e chez des patients traitĂ©s par des lavements de sucralfate associĂ©s Ă un placebo per os versus des patients traitĂ©s par des lavements de prednisolone associĂ©s Ă de la sulfasalazine per os [8]. Cela Ă©tant dit, en France, le sucralfate nâa pas lâAMM dans les rectites radiques. Les dĂ©rivĂ©s salicylĂ©s ont Ă©tĂ© testĂ©s en raison de leur efficacitĂ© connue dans les rectites inflammatoires. Toutefois, la sulfasalazine et lâacide 5-amino-salicylique ont fait lâobjet dâĂ©tudes ouvertes non convaincantes [2-4, 6]. En outre, ces molĂ©cules nâont pas non plus lâAMM dans les rectites radiques. Les acides gras Ă chaĂźnes courtes ont Ă©tĂ© testĂ©s en raison de leur effet trophique sur la muqueuse digestive. Les lavements Ă©taient en gĂ©nĂ©ral composĂ©s de 60 mmol dâacĂ©tate, 30 mmol de propionate et 40 mmol de butyrate. Deux Ă©tudes ouvertes ont Ă©tĂ© publiĂ©es cumulant 13 patients [2-4, 6]. De plus, une Ă©tude prospective, contrĂŽlĂ©e, randomisĂ©e, rĂ©alisĂ©e en double aveugle, a montrĂ© un effet bĂ©nĂ©fique significatif sur les saignements de lâadministration de deux lavements quotidiens dâacides gras Ă chaĂźnes courtes versus un placebo [9]. Mais, une autre Ă©tude prospective, contrĂŽlĂ©e, randomisĂ©e, Ă©galement rĂ©alisĂ©e en double aveugle, nâa pas mis en Ă©vidence de diffĂ©rence significative entre des lavements de butyrate et un placebo [10]. De surcroĂźt, les acides gras Ă chaĂźnes courtes sont compliquĂ©s Ă utiliser en pratique quotidienne nĂ©cessitĂ© dâune prĂ©paration magistrale et nâont pas lâAMM dans les rectites radiques. LES MEDICAMENTS PAR VOIE ORALE Les donnĂ©es disponibles concernant lâefficacitĂ© des mĂ©dicaments par voie orale sur les saignements des rectites radiques chroniques sont embryonnaires. Parmi les produits disponibles en France, la cholestyramine, des associations Ćstro-progestatives [2-4, 6] et la thalidomide [11] ont fait lâobjet de cas cliniques isolĂ©s. Les vitamines E etC ont Ă©tĂ© testĂ©es en association, en raison de leur effet anti-oxydant, dans le cadre dâune Ă©tude ouverte rĂ©trospective avec un effet significatif sur les saignements [2-4, 6]. La vitamineA a Ă©tĂ© testĂ©e, en raison de son effet pro-cicatrisant, dans une Ă©tude prospective, contrĂŽlĂ©e, randomisĂ©e, rĂ©alisĂ©e en double aveugle, qui a dĂ©montrĂ© sa possible action, notamment sur les saignements, versus un placebo [12]. Enfin, une Ă©tude prospective, contrĂŽlĂ©e, randomisĂ©e, a montrĂ© que la diminution des saignements Ă©tait significativement plus importante chez des patients traitĂ©s par un lavement quotidien de bĂ©tamĂ©thasone en solution associĂ© Ă de la mĂ©salazine per os et Ă du mĂ©tronidazole per os versus des patients traitĂ©s par un lavement quotidien de bĂ©tamĂ©thasone en solution associĂ© Ă de la mĂ©salazine per os seule[13]. » Le traitement endoscopique LA PHOTOCOAGULATION LASER Le laser ND YAG a Ă©tĂ© testĂ©, pour la premiĂšre fois, en 1982, dans une recto-sigmoĂŻdite radique. Son efficacitĂ© dans les rectites radiques hĂ©morragiques a ensuite Ă©tĂ© confirmĂ©e par plusieurs Ă©tudes ouvertes cumulant une centaine de patients. Des effets indĂ©sirables ont toutefois Ă©tĂ© rapportĂ©s douleurs abdominales, ilĂ©us temporaire, prostatite aiguĂ«, tĂ©nesme, stĂ©nose rectale, ulcĂ©rations rectales creusantes, fistule recto-vaginale. Le laser argon a Ă©galement Ă©tĂ© testĂ© dans le cadre dâĂ©tudes ouvertes cumulant une vingtaine de patients. Il Ă©tait considĂ©rĂ© comme plus sĂ»r que le laserND YAG en raison de son pouvoir de pĂ©nĂ©tration moins important[2-6, 14]. LA THERMOCOAGULATION ET LâELECTROCOAGULATION La sonde chauffante et la sonde bipolaire BICAP ont Ă©tĂ© les premiers matĂ©riels utilisĂ©s [2-6]. LâĂ©lectrocoagulation au plasma dâargon, plus rĂ©cente, a connu un essor sans prĂ©cĂ©dent depuis son apparition, il y a un peu plus de dix ans. Cette technique permet en effet une Ă©lectrocoagulation monopolaire sans contact avec la muqueuse traitĂ©e par le biais dâun gaz inerte, incolore, non inflammable et non toxique. Lâargon, sert de conducteur et est extĂ©riorisĂ© Ă lâextrĂ©mitĂ© dâun cathĂ©ter flexible contenant une Ă©lectrode de tungstĂšne qui dĂ©livre un courant Ă©lectrique Ă haute frĂ©quence. Il assure ainsi lâinterface entre lâĂ©lectrode et les tissus, et lâĂ©nergie Ă©lectrique quâil leur transmet permet alors leur coagulation [15]. En pratique, lâĂ©lectrocoagulation au plasma dâargon est rĂ©alisable sans anesthĂ©sie, mais cette derniĂšre sâavĂšre parfois prĂ©fĂ©rable, notamment en cas de distension recto-colique douloureuse et/ou en cas de lĂ©sions proches de la jonction ano-rectale dont le traitement peut sâavĂ©rer dĂ©sagrĂ©able. La puissance de tir est en gĂ©nĂ©ral supĂ©rieure Ă 40 W afin de permettre un bon dĂ©clenchement du tir mais il vaut mieux ne pas dĂ©passer 50 Ă 60 W afin de limiter le risque de complication. Le dĂ©bit de gaz est le plus souvent rĂ©glĂ© entre 0,6 et 2 l/mn mais il peut ĂȘtre augmentĂ© au-delĂ si cela aide au dĂ©clenchement de lâarc vers des zones dâaccĂšs difficiles. Toutefois, il y a alors un risque de mauvaise tolĂ©rance en raison de la quantitĂ© importante de gaz insufflĂ©e. Lâapplication peut se faire point par point en cas de tĂ©langiectasies localisĂ©es et peu nombreuses, ou par balayage en cas de tĂ©langiectasies nombreuses et/ou de rectite congestive diffuse. La coagulation ainsi obtenue est homogĂšne en surface et, en principe, limitĂ©e en profondeur 2-3mm. Le rectum, mais aussi le sigmoĂŻde, peuvent bĂ©nĂ©ficier de la technique. Plusieurs sĂ©ances sont souvent nĂ©cessaires avec une corrĂ©lation entre le nombre de sĂ©ances nĂ©cessaires et lâĂ©tendue des lĂ©sions Ă traiter. Cependant, un dĂ©lai minimal de quelques semaines entre deux sĂ©ances est prĂ©fĂ©rable afin de laisser un temps de cicatrisation suffisant [15, 16]. La premiĂšre publication concernant cette technique date de 1994. Depuis cette Ă©poque, de nombreuses Ă©tudes ouvertes cumulant au moins 300 patients ont rapportĂ© des taux dâefficacitĂ© de plus de 80% sur les saignements aprĂšs 1 Ă 3 sĂ©ances en moyenne extrĂȘmes de 1 Ă 8 Tableau I [2-4, 6, 17-23]. Cette efficacitĂ© a permis Ă la technique de rapidement occuper le devant de la scĂšne et ce, sans aucune Ă©tude contrĂŽlĂ©e par rapport aux autres techniques endoscopiques [24]. TABLEAU I PRINCIPALES ĂTUDES AYANT ĂVALUĂ LA COAGULATION AU PLASMA DâARGON DANS LES RECTITES RADIQUES CHRONIQUES HĂMORRAGIQUES Premier auteur AnnĂ©e Nombre de patients ArrĂȘt complet des saignements n % ArrĂȘt partiel des saignements n % Total % Fantin AC 1999 7 7100 0 100 Silva RA 1999 28 â â 96 Tam W 2000 15 â â 100 Kaassis M 2000 16 744 956 100 Rolachon A 2000 12 â â 83 Tjandra JJ 2001 12 650 433 83 Smith S 2001 7 5 71 2 29 100 TaĂŻeb S 2001 11 982 2 18 100 Villavicencio RT 2002 21 14 67 6 29 95 Venkatesh KS 2002 40 39 97,5 â 97,5 Ravizza D 2003 27 â â 82 Canard JM 2003 30 â â 87 Ben-SoussanE 2004 27 â â 92 Sebastian S 2004 25 21 84 4 16 100 Dees J 2006 48 â â 98 En principe, lâĂ©lectrocoagulation au plasma dâargon expose Ă un risque moins important de complications que la photocoagulation laser en raison de sa moindre pĂ©nĂ©tration tissulaire. Cependant, quelques complications ont Ă©tĂ© dĂ©crites, notamment de la fiĂšvre avec bactĂ©riĂ©mie, des troubles urinaires, des ulcĂ©rations muqueuses, des hĂ©morragies par chute dâescarre, des stĂ©noses rectales, des microrecties, des fistules recto-vaginales et quelques perforations coliques [2-4, 6, 17-23]. Cette derniĂšre complication a Ă©tĂ© attribuĂ©e Ă une accumulation endoluminale de gaz coliques hydrogĂšne et mĂ©thane dont lâexplosion aurait Ă©tĂ© favorisĂ©e par une prĂ©paration insuffisante par des lavements de Normacol. De fait, il est actuellement recommandĂ© de recourir Ă une prĂ©paration colique prĂ©alable parfaite par voie orale PEG ou Fleet Phospho-soda [21]. De surcroĂźt, lâĂ©lectrocoagulation au plasma dâargon peut sâavĂ©rer inefficace, notamment en cas de saignements abondants qui absorbent» et rendent inopĂ©rants le courant Ă©lectrique. De mĂȘme, certaines lĂ©sions radiques du bas rectum ainsi que les rectites congestives diffuses trĂšs Ă©tendues sont dâautres limites de la technique [17-20, 22, 23]. » La formaline La formaline est un mĂ©lange de formaldĂ©hyde et dâeau distillĂ©e. La concentration habituellement prĂ©conisĂ©e est de 4%. Lâutilisation rĂ©cente de cette solution dans les rectites radiques hĂ©morragiques a Ă©tĂ© inspirĂ©e par lâexpĂ©rience des urologues qui en administraient pour traiter les cystites radiques hĂ©morragiques. Elle agirait par un effet sclĂ©rosant sur les nĂ©ovaisseaux hĂ©morragiques. En pratique, la formaline est utilisĂ©e en irrigations ou en tamponnements. Un simple lavement Ă©vacuateur prĂ©alable est suffisant. La procĂ©dure est le plus souvent rĂ©alisĂ©e sous anesthĂ©sie loco-rĂ©gionale ou gĂ©nĂ©rale. En cas dâirrigations, le temps de contact avec la muqueuse est Ă chaque fois de quelques secondes Ă quelques minutes avec un temps total de 5 Ă 30 minutes. Certains utilisent des sondes de Foley Ă ballonnet afin de protĂ©ger la muqueuse du sigmoĂŻde et/ou du canal anal. En cas de tamponnements, on utilise des compresses imbibĂ©es, montĂ©es sur une pince et appliquĂ©es Ă travers un rectoscope ou des Ă©carteurs. Le contact entre le tampon et la muqueuse rectale est maintenu jusquâĂ arrĂȘt du saignement avec des moyennes de 2 Ă 3 minutes par application. Quelle que soit la mĂ©thode, la plupart des auteurs prĂ©conisent ensuite un rinçage du rectum par du sĂ©rum physiologique. Une Ă trois sĂ©ances sâavĂšrent suffisantes dans la plupart des cas. Depuis les irrigations de formaline administrĂ©es pour la premiĂšre fois en 1986, des Ă©tudes ouvertes cumulant au moins 80 patients ont rapportĂ© des taux dâefficacitĂ© de plus de 85% sur les saignements Tableau II [2-4, 6, 25-28]. Les tamponnements de formaline ont Ă©tĂ© proposĂ©s pour la premiĂšre fois en 1993. Depuis cette Ă©poque, des Ă©tudes ouvertes cumulant au moins 300 patients ont rapportĂ© des taux dâefficacitĂ© de plus de 70% sur les saignements Tableau III [2-4, 6,29-34]. TABLEAU II PRINCIPALES ĂTUDES AYANT ĂVALUĂ LES IRRIGATIONS DE FORMALINE DANS LES RECTITES RADIQUES CHRONIQUES HĂMORRAGIQUES Premier auteur AnnĂ©e Nombre de patients ArrĂȘt complet des saignements n % ArrĂȘt partiel des saignements n % Total % Saclarides TJ 1996 16 13 81 3 19 100 Counter SF 1999 11 11 100 0 100 Ouwendijk R 2002 8 8100 0 100 Luna-PĂ©rez P 2002 20 18 90 0 90 Tsujinaka S 2005 4 4 100 0 100 Cullen SN 2006 20 17 85 0 85 TABLEAU III PRINCIPALES ĂTUDES AYANT ĂVALUĂ LES TAMPONNEMENTS DE FORMALINE DANS LES RECTITES RADIQUES CHRONIQUES HĂMORRAGIQUES Premier auteur AnnĂ©e Nombre de patients ArrĂȘt complet des saignements n % ArrĂȘt partiel des saignements n % Total % Biswal BM 1995 16 13 81 3 19 100 Mathai V 1995 29 22 76 517 93 Chapuis P 1996 14 10 71 1 7 79 Salvati EP 1996 10 10 100 0 0 100 Ismail MA 2002 20 17 85 0 0 85 Chautems RC 2003 13 12 92 0 0 92 Parikh S 2003 33 â â 88 de Parades V 2004 33 13 39 10 30 70 Tsujinaka S 2005 17 15 88 1 6 94 Vyas FL 2006 30 19 63 7 23 86 Haas EM 2006 100 93 63 0 93 Des complications ont Ă©tĂ© rapportĂ©es, du mĂȘme type que celles dĂ©crites aprĂšs lâĂ©lectrocoagulation au plasma dâargon, Ă savoir de la fiĂšvre, des ulcĂ©rations muqueuses ano-rectales douloureuses, des hĂ©morragies par chute dâescarre, des stĂ©noses rectales, des microrecties, des fistules recto-vaginales, mais aussi des colites caustiques aiguĂ«s et des troubles de la continence anale [2-4, 6, 26, 27, 30-32, 34]. LâefficacitĂ© du traitement par formaline a Ă©tĂ© comparĂ©e Ă celle de lâĂ©lectrocoagulation au plasma dâargon dans le cadre de deux Ă©tudes prospectives, contrĂŽlĂ©es et randomisĂ©es. Ces deux Ă©tudes, seulement disponibles sous forme de rĂ©sumĂ©s, ont rapportĂ© des rĂ©sultats Ă©quivalents [35, 36]. Toutefois, ces deux techniques sont probablement complĂ©mentaires. En effet, lâĂ©lectrocoagulation au plasma dâargon est plus performante en cas dâatteinte radique du haut et du moyen rectum, a fortiori sâil y a une atteinte sigmoĂŻdienne associĂ©e, alors que le traitement par formaline sâavĂšre particuliĂšrement intĂ©ressant en cas dâatteinte du bas rectum, voire du canal anal sus-pectinĂ©al, qui sont difficiles dâaccĂšs en endoscopie. De mĂȘme, une rectite congestive diffuse peut relever du traitement par formaline qui, de surcroĂźt, est possible en cas de saignements abondants [5]. » LâoxygĂ©nothĂ©rapie hyperbare LâoxygĂ©nothĂ©rapie hyperbare a Ă©tĂ© testĂ©e dans les rectites radiques en raison de ses succĂšs dans des lĂ©sions radio-induites de la vessie ou de la mandibule. Son mode dâaction nâest pas univoque mais elle semble surtout corriger lâhypoxie tissulaire. En pratique, les sĂ©ances sont le plus souvent rĂ©alisĂ©es, en ambulatoire, de façon quotidienne, dans une chambre hyperbare. Elles durent de 45 Ă 120minutes. La compression varie de 2 Ă 2,5 atmosphĂšres. Le nombre total de sĂ©ances est variable car le dĂ©lai de rĂ©ponse au traitement est alĂ©atoire et car il nây a pas de consensus sur un nombre maximal de compressions au-delĂ duquel le traitement sâavĂ©rerait vain. La technique a Ă©tĂ© proposĂ©e pour la premiĂšre fois en 1991. Depuis cette Ă©poque, des cas cliniques et des Ă©tudes ouvertes cumulant au moins une centaine de patients ont rapportĂ© des taux dâefficacitĂ© de plus de 75% sur les saignements en 24 Ă 67 sĂ©ances de moyenne extrĂȘmes de 2 Ă 198 Tableau IV [2-6, 37-41]. Cependant, lâanalyse de cette littĂ©rature est difficile en raison de lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des publications et, si les bons rĂ©sultats se confirment, les modalitĂ©s dâutilisation de cette technique devront ĂȘtre mieux prĂ©cisĂ©es. Outre les difficultĂ©s de sa mise en Ćuvre en pratique, des complications ont Ă©tĂ© rapportĂ©es, surtout Ă type dâotites barotraumatiques, de douleurs thoraciques ou de troubles visuels le plus souvent transitoires [2-6, 38-41]. De fait, un examen prĂ©alable des tympans est nĂ©cessaire et certaines contre-indications claustrophobie, troubles de la conduction cardiaque, Ă©pilepsie mal contrĂŽlĂ©e, bronchopathie, pneumothorax, etc. doivent ĂȘtre respectĂ©es. LâoxygĂ©nothĂ©rapie hyperbare pourrait ĂȘtre surtout intĂ©ressante en cas dâulcĂ©rations hĂ©morragiques et/ou en cas dâatteinte recto-sigmoĂŻdienne Ă©tendue ayant peu de chance dâĂȘtre soulagĂ©e par les autres traitements. Elle pourrait Ă©galement ĂȘtre utilisĂ©e en cas de cystite radique hĂ©morragique concomitante. Le choix des armes Etablir des recommandations est difficile tant les essais randomisĂ©s sont Ă ce jour encore rares et tant lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des Ă©tudes les rend difficiles Ă comparer entre elles [6]. Lâabstention thĂ©rapeutique est justifiĂ©e en cas de rectite radique hĂ©morragique minime avec saignements rares et intermittents, sans retentissement hĂ©matologique. Câest dâautant plus raisonnable que lâarrĂȘt spontanĂ© des saignements est toujours possible. Dans les autres cas, le traitement mĂ©dical doit ĂȘtre envisagĂ© en premiĂšre intention en raison de sa simplicitĂ© de mise en Ćuvre et de son innocuitĂ©. Lâutilisation des topiques est alors logique les corticoĂŻdes au mieux en mousse et qui ont lâAMM dans cette indication ou le sucralfate qui nâa pas lâAMM. Le traitement endoscopique est en gĂ©nĂ©ral envisagĂ© en deuxiĂšme intention en cas dâĂ©chec du traitement mĂ©dical. Il est parfois indiquĂ© dâemblĂ©e en cas de rectite sĂ©vĂšre avec saignements abondants. Les techniques dâĂ©lectrocoagulation ont supplantĂ© la photocoagulation laser car elles semblent avoir un meilleur rapport efficacitĂ©/risque. LâĂ©lectrocoagulation au plasma dâargon a Ă©tĂ© la mieux Ă©tudiĂ©e et est dĂ©sormais la plus utilisĂ©e. Son utilisation est en effet pratique absence de contact de la sonde avec les tissus traitĂ©s, meilleure visibilitĂ© en lâabsence de fumĂ©e gĂȘnante, possibilitĂ© de traiter des lĂ©sions peu accessibles en traitement axial, son coĂ»t modeste et son risque de perforation faible. Une Ă trois sĂ©ances sont en gĂ©nĂ©ral suffisantes. Dans certains cas, un traitement par formaline peut ĂȘtre utile en complĂ©ment, notamment au niveau du bas rectum, voire au niveau du canal anal sus-pectinĂ©al, qui sont difficiles dâaccĂšs en endoscopie. Il peut mĂȘme parfois ĂȘtre envisagĂ© dâemblĂ©e en cas de rectite congestive diffuse, a fortiori si les saignements sont abondants. Il peut enfin sâavĂ©rer intĂ©ressant aprĂšs un Ă©chec de lâĂ©lectrocoagulation au plasma dâargon. En cas dâĂ©chec des thĂ©rapeutiques prĂ©cĂ©dentes, tout est permis» pour Ă©viter la chirurgie. On peut ainsi essayer certains mĂ©dicaments par voie orale, notamment la vitamine A. On peut Ă©galement envisager lâoxygĂ©nothĂ©rapie hyperbare, tout particuliĂšrement en cas dâulcĂ©rations hĂ©morragiques et/ou dâatteinte recto-sigmoĂŻdienne Ă©tendue, a fortiori en cas de cystite radique hĂ©morragique associĂ©e. Conclusion Le traitement des rectites radiques chroniques hĂ©morragiques sâest nettement amĂ©liorĂ© ces dix derniĂšres annĂ©es. MalgrĂ© la raretĂ© des essais randomisĂ©s, force est dâadmettre que les lavements de corticoĂŻdes ou de sucralfate ainsi que la photocoagulation au plasma dâargon et/ou un traitement par formaline permettent dĂ©sormais de soulager la plupart des patients. Il persiste toutefois des situations dĂ©licates qui rappellent que la prĂ©vention des lĂ©sions radiques est capitale. Lâeffet radio-protecteur de certaines drogues administrĂ©es pendant la radiothĂ©rapie notamment le misoprostol, le sucralfate ou lâamifostine est Ă lâĂ©tude. En revanche, lâavĂšnement de nouvelles techniques dâirradiation comme la radiothĂ©rapie conformationnelle tridimensionnelle ou la radiothĂ©rapie en modulation dâintensitĂ© devraient dĂ©jĂ diminuer la prĂ©valence des complications radiques chroniques [2, 4, 42]. RĂFĂRENCES 1. Bertet R. Petite histoire de la MĂ©decine. LâHarmattan, 2005 71. 2. Hayne D, Vaizey CJ, Boulos PB. Anorectal injury following pelvic radiotherapy. Br J Surg 2001 88 1037-48. 3. 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Dansune étude documentée portant sur 750 patients en cours de laser. traitement des hémorroïdes, 98% des résultats positifs ont été rapportés. Le patient la satisfaction était de 99%. Recherche laser publiée. Dis Colon Rectum 1995 Dec; 38 (12): 1265-9 Des articles . Hémorroïdectomie ambulatoire avec laser CO2.
DerniĂšre proctologie Laseev double laser 980nm 1470nm pĂ©riphĂ©rique chirurgie Pour le traitement des hĂ©morroĂŻdes pieux des fistules description du produit Laseev double+1470nmThis 980nm laser Ă diode extrĂȘmement compact dispose de la combinaison de deux longueurs d'onde,980 nm et 1470 nm offrant une variĂ©tĂ© d'interactions tissulaires. Chaque longueur d'onde peut ĂȘtre individuellement sĂ©lectionnĂ©es ou mĂ©langĂ©s ensemble pour offrir le parfait tissu dĂ©sirĂ© des effets tels que l'incision, l'excision,vaporisation, l'hĂ©mostase et de la coagulation des tissus mous avec contact ou non les options de livraison contact pour ouvrir et de procĂ©dures endoscopiques. Pour la premiĂšre fois les cliniciens peuvent effectuer la chirurgie au laser de maniĂšre sĂ©lective, avec des paramĂštres adaptĂ©es individuellement pour le type de tissu et les effets de tissu dĂ©sirĂ© et donc correspondant aux besoins thĂ©rapeutiques. Sous anesthĂ©sie locale ou une anesthĂ©sie gĂ©nĂ©rale, l'Ă©nergie laser est livrĂ© par hemorrhoidal fibre radiale directement aux noeuds. L'Ă©nergie laser va dĂ©truire hemorrhoidal noeuds Ă partir de l'intĂ©rieur, et cela va aider Ă protĂ©ger muqueuse et la structure du sphincter avec une prĂ©cision Ă©levĂ©e. Faisceau laser arrĂȘte l'approvisionnement en sang nourrir la croissance anormale. L'Ă©nergie laser provoque la destruction tissulaire et simultanĂ©ment les pieux par rĂ©trĂ©cissement efface. L'avantage de l'utilisation par rapport aux traditionnels de la chirurgie au laser est que de la fibrose de la reconstruction du tissu conjonctif fait nouveau, qui assure que la muqueuse est conforme aux tissus sous-jacents. Cette limite Ă©galement la prĂ©sence ou de rĂ©apparition d'un prolabĂ©es. paramĂštres du produit Type de laser Diode Laser Gallium-Aluminum- GaAlAs arsĂ©niure Longueur d'onde +1470980nm nm L'alimentation 1-30W pour 980nm, 1-17W pour 1470nm Modes de travail CW, lĂ©gumineuses et seul Faisceau de visĂ©e Le tĂ©moin rouge rĂ©glable 650nm Type de fibre Fibre radiale DiamĂštre des fibres 600 Fibre Connecteur fibre optique La norme internationale de l'interface SMA-905, quartz spĂ©cial de la fibre optique de la transmission laser Pulse Retard La tension 100-240 V, 50/60 Hz Taille 51*47*46cm Poids brut 20kg Avantages du produit Laseev Laser est un poids lĂ©ger et portable machines laser utilisĂ© pour effectuer diverses interventions chirurgicales rapidement et efficacement. D'hĂ©morroĂŻdes Traitement au laser La fistule Traitement au laser Fissure Le traitement au laser Sinus Pilonidal Traitement au laser Polype Traitement au laser Contrairement aux autres mĂ©thodes, hemorrhoidoplasty ne nĂ©cessite pas de matiĂšres Ă©trangĂšres, par exemple des bandes de caoutchouc,d'agrafes, les threads. Il ne nĂ©cessite pas de incisions et couture. Il y a aucun risque de stĂ©nose. La chirurgie et le temps de rĂ©cupĂ©ration est raccourcie. Les patients ne sont pas exposĂ©s au risque de la douleur post-opĂ©ratoires et peuvent revenir rapidement Ă leurs activitĂ©s normales. * Presque sans douleur * La Garderie / 1 nuits * Muqueuse et la structure du sphincter parfaitement intact -pas de risque de la stĂ©nose / l'incontinence * Pas de plaie ouverte, aucune incision/coupe - moins de risques de l'infection * Pas de mĂ©canisme de serrage Ă l'Ă©tranger - pas de risque de muqueuse vaginale tractĂ©e dans * ProcĂ©dure peut ĂȘtre rĂ©pĂ©tĂ©e ou peuvent se combiner avec une autre procĂ©dure / mĂ©thode hybride. Recommander des fonctions de Laseev FAQ retirer d'hĂ©morroĂŻdes laser ? HĂ©morroĂŻdes procĂ©dure laser LHP est une nouvelle procĂ©dure de laser pour un traitement ambulatoire des hĂ©morroĂŻdes dans lequel hemorrhoidal dĂ©bit artĂ©riel nourrir le plexus hemorrhoidal est arrĂȘtĂ© par laser la coagulation. est le temps de rĂ©cupĂ©ration d'hĂ©morroĂŻdes la chirurgie au laser ? Les procĂ©dures sont gĂ©nĂ©ralement de 6 Ă 8 semaines d'intervalle. Le temps de rĂ©cupĂ©ration pour les interventions chirurgicales que retirer d'hĂ©morroĂŻdes varie. Il peut prendre 1 Ă 3 semaines pour effectuer une restauration complĂšte. laser thrombosĂ©e dĂ©pose douloureux ? La chirurgie n'est pas recommandĂ© pour les petites hĂ©morroĂŻdes internes sauf si vous avez Ă©galement de grandes hĂ©morroĂŻdes internes ou d'hĂ©morroĂŻdes internes et externes. Les lasers sont souvent annoncĂ©s comme Ă©tant un moins douloureux, mĂ©thode de guĂ©rison plus rapide de la suppression d'hĂ©morroĂŻdes. Profil de la sociĂ©tĂ© LaserRemoval of HĂ©morroĂŻdes . Laser . Un faisceau laser est un flux d'Ă©nergie Ă©troitement dirigĂ©.Les instruments de prĂ©cision vous permettent de donner au rayonnement les caractĂ©ristiques nĂ©cessaires. En mĂ©decine, le laser a trouvĂ© son application en chirurgie, en ophtalmologie, en dermatologie, en physiothĂ©rapie. Les derniers articles26 Avril 2021La crise sanitaire liĂ©e au coronavirus a mis en lumiĂšre une expression que les mĂ©decins et les experts utilisent quotidiennement, mais que le grand public connaĂźt peu, la dĂ©sormais fameuse balance bĂ©nĂ©fice-risque ».17 Mai 2020Sur lâen-tĂȘte des ordonnances de certains spĂ©cialistes, on peut lire la mention ancien chef de clinique-assistant ».25 Mars 2020Les hĂ©morroĂŻdes sont des organes normaux, situĂ©s dans le canal anal, et dont absolument tout le monde est Ă©quipĂ© ; mais le mot hĂ©morroĂŻdes est Ă©galement utilisĂ© pour dĂ©signer les problĂšmes hĂ©morroĂŻdaires, ce qui entraĂźne une certaine confusion dans lâesprit des Mars 2020Les trois termes endĂ©mie », Ă©pidĂ©mie » et pandĂ©mie » appartiennent au vocabulaire de lâ Mars 2020Un mĂ©decin est toujours docteur en mĂ©decine ; un docteur » nâest pas nĂ©cessairement un mĂ©decin. Consulter ci-dessous la liste des articles de cette thĂ©matique. 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En mĂ©decine, faire ou donner, ou prodiguer un soin Ă un patient est un acte effectuĂ© par un laser est devenu un instrument incontournable dans certaines spĂ©cialitĂ©s mĂ©dicales, comme lâophtalmologie, la dermatologie, la mĂ©decine esthĂ©tique ou encore lâ est un terme gĂ©nĂ©rique servant Ă dĂ©signer les personnes qui sâadonnent Ă un vaste ensemble de pratiques souvent ancestrales relevant de la pensĂ©e magique, auxquelles une partie non nĂ©gligeable des Français a rĂ©guliĂšrement recours en cas de maladie ou de relaxation et sophrologie sont des pratiques de plus en plus rĂ©pandues en Occident, notamment en vue dâobtenir un Ă©tat de bien-ĂȘtre qui est un des Ă©lĂ©ments de la bonne les malades Ă©taient les clients de leur mĂ©decin ; aujourdâhui, ce sont des thermalisme reprĂ©sente lâensemble des activitĂ©s tournant autour de lâutilisation des eaux est un terme vieilli, plus guĂšre usitĂ©, contrairement Ă automĂ©dication, dont on a du mal Ă savoir si câest une bonne ou une mauvaise chose, tant il y a de façons dây stomie dĂ©signe lâabouchement volontaire dâun viscĂšre Ă la vaccin, qui permet lâimmunisation par la vaccination, fut dĂ©couvert Ă partir de la vaccine, zoonose proche de la France on dit bistouri, et scalpel dans les pays anglo-saxons, car scalpel est un mot anglais, utilisĂ© Ă tort dans les fictions jour J, D-Day en anglais, câest un jour capital pour les patients. Anastomose, ligature et suture sont trois termes techniques du langage le langage mĂ©dical, intervention et opĂ©ration sont strictement trĂšs souvent des femmes me dire il mâa fait la totale », en parlant du chirurgien qui les a opĂ©rĂ©es de lâ deux mots sont absolument synonymes, de mĂȘme que laparotomie et coeliotomie.Ily a 43 ans, Kim Phuc figurait sur une photo qui allait marquer lâHistoire. Alors ĂągĂ©e de 9 ans, elle court, nue, vers lâobjectif du photographe Nick Ut, fuyant le napalm larguĂ© par les