Ă cinquante-trois ans de distance, deux penseurs Simone Weil et Jack Goody, frent le mĂȘme constat, lâune en 1943, lâautre en 1996. LâOccident, pour se comprendre lui-mĂȘme, doit se tourner vers lâOrient. Simone Weil, en 1943, rĂ©pondant Ă une demande du GgnĂ©ral de Gaulle sur lâĂ©tat de lâEurope aprĂšs la guerre, Ă©crit La civilisation europĂ©enne est une combinaison de lâesprit dâOrient avec son contraire ⊠Nous avons besoin dâune injection dâesprit oriental. » [1]Jack Goody comme en Ă©cho, Ă©crit, lui en 1996 Nous avons besoin de repenser lâOrient et lâOccident ⊠une fausse Ă©valuation comparative de lâOrient et de lâOccident affecte aussi notre comprĂ©hension de lâOccident en tant que tel. [2]»1Ce besoin de lâOrient indique non une simple et vague aspiration exotique mais bien une urgence, voire un avertissement civilisationnel, dont Pierre Legendre, en 2004, reprenait lui aussi lâessentiel pour ĂȘtre au clair avec lui-mĂȘme lâOccident doit cesser de voir lâOrient, lâesprit oriental, comme lâautre irrĂ©ductible mais bien comme un indispensable interlocuteur [3]. Cet effort pour se penser avec et par lâOrient ne concernerait pas que tel ou tel homme, telle ou telle culture ; en effet, il est question en 1943 comme en 1996 dâun nous » engageant ce que Perelman nomme un auditoire universel ».2Ce nous » concernerait les Occidentaux mais implicitement aussi les Orientaux, qui auraient Ă souffrir de cet aveuglement sur soi caractĂ©risant lâOccident, coupĂ© de lâOrient. Ce qui manquerait Ă lâOccident serait justement une analyse lucide de lâesprit oriental ». De plus, chez ces deux auteurs, ce nous » nâest jamais dĂ©fini il demeure une catĂ©gorie descriptive et statique, lĂ oĂč notre colloque nous invite Ă initier une approche problĂ©matique et dynamique et ce, par le biais de lâimage du regard. Câest pourquoi le double avertissement de 1943 et de 1996 vaut non comme une imprĂ©cation mais comme un appel au travail conceptuel et philosophique. Face Ă cette difficultĂ© thĂ©orique, formulons une hypothĂšse de travail nos deux auteurs semblent occulter une sĂ©rie dâobstacles qui nous Ă©loignent de lâOrient, au moment mĂȘme oĂč nous voulons lâ Weil 1909-1943.Simone Weil 1909-1943.Une sĂ©rie dâobstacles Ă lever4Il nous faut rĂ©flĂ©chir sur la nature et lâorigine du regard occidental sur lâOrient et sur lâesprit oriental en gĂ©nĂ©ral [4]. Câest Ă partir dâimages prĂ©cises, tirĂ©es de Jules Verne et dâHergĂ© que nous pouvons essayer de illusions nous Ă©loignent, en effet, de lâesprit oriental au moment oĂč nous sentons bien ce quâil rĂ©vĂšlerait de premiĂšre illusion lâinclusion des autres6Une premiĂšre illusion dans notre rapport Ă lâOrient est analysĂ©e par Pierre Legendre en 2004. LâOccident cherche Ă inclure lâOrient sur le mode de la conversion et de la rĂ©duction de lâautre au mĂȘme. Quand un non-Occidental ouvre enfin les yeux sur lui-mĂȘme grĂące aux dogmes religieux ou aux dogmes scientifiques, il dĂ©couvre quâil est occidental » sans le savoir. Câest lâĂąme de lâethnocentrisme, si bien analysĂ© par LĂ©vi-Strauss dans Race et inclusion-rĂ©duction » des autres qui parle des autres comme des bĂȘtes curieuses » triomphe de cette machine textuelle occidentalo-centrĂ©e quâest le Tour du monde en 80 jours de Jules Verne, Ă©crit en 1873. Dans ce texte, les personnages se dĂ©placent mais ne voyagent pas ; ils vont au plus pressĂ© ; Passepartout, le domestique de PhilĂ©as Fogg, a oubliĂ© de fermer le gaz et le compteur tourne. Aucune place pour le moindre dĂ©tour buissonnier. Il faut alors, pour gagner du temps, ne jamais sâexcuser quâon ne pourra que croiser les autres peuples et cultures sans les rencontrer. PhilĂ©as Fogg doit donc foncer dans le brouillard fog et en ligne droite. Deux sĂ©ries dâimages illustrent cette course contre la montre et cette mise en place dâune stratĂ©gie rĂ©ductrice occidentalo-centrĂ©e 8le plan gĂ©nĂ©ral du trajet rectiligne et quadrillĂ© de PhilĂ©as Fogg sous forme dâun planisphĂšre ; voir les pages 302 et 303 de lâĂ©dition de poche ;deux illustrations, en outre, oĂč des Chinois croisĂ©s Ă Hong-Kong ne sont jamais vus de face pp. 141et 147. Les contours prĂ©cis des Orientaux se perdent dans le brouillard de la mĂ©connaissance et du mĂ©pris. LâOriental est comme lâailleurs absolu de lâOccidental. Rien de plus rĂ©vĂ©lateur que la description de Hong-Kong, Ă la page 140 Des docks, des hĂŽpitaux, des wharfs, des entrepĂŽts, une cathĂ©drale gothique, tout ferait croire quâune des citĂ©s commerçantes des comtĂ©s de Kent et du Surrey traversant le sphĂ©roĂŻde terrestre est venue sur son parcours. Il y a ainsi une traversĂ©e de villes anglaises tout autour du monde. »9Ces lignes parlent bien du monde mais Ă travers le regard dâun Anglais pouvant faire du surplace tout en se dĂ©plaçant il ne change jamais de dĂ©cor ; lâ esprit oriental » est niĂ©, Ă travers des folklorisations exotiques convenues. Le regard occidental est ici un dispositif qui rĂ©duit lâaltĂ©ritĂ© orientale dans une identitĂ© statique et seconde illusion la tentation du YĂ©ti10Les albums dâHergĂ©, consacrĂ©s Ă Tintin, constituent un ensemble dâimages expliquant le mĂ©canisme de nĂ©gation du non-occidental par lâOccident. La derniĂšre page du Lotus Bleu est rĂ©vĂ©latrice du tropisme pro-occidental du dessinateur. Lâami de Tintin, Tchang, et un autre personnage, sont prĂ©sentĂ©s de dos, voyant un bateau retournant en Occident, avec Tintin Ă son bord. Mais lâalbum, plus rĂ©cent, Tintin au Tibet vient encore compliquer la machine Ă inclure et Ă rĂ©duire, Ă lâĆuvre dans le prĂ©cĂ©dent album. LĂ encore, la nĂ©gation de la richesse irrĂ©ductible de lâOrient et de lâOccident est au cĆur de lâenthousiasme pro-occidental, mais Tintin au Tibet imagine une nouvelle stratĂ©gie plus subtile encore ; nommons mythe du YĂ©ti le processus fictionnel pour lequel, niant la diversitĂ© et lâĂ©trangetĂ© des cultures non-occidentales, lâesprit occidental invente, un en-deçà culturel primitif et Ă©cologique, permettant de faire lâĂ©conomie de la rencontre Orient/Occident pas de culture YĂ©ti [5]. Un YĂ©ti nâest pas vraiment un animal mais pas vraiment un homme non plus ; il permet Ă lâoccidental Tintin de vivre provisoirement avec les Orientaux Tchang et les moines tibĂ©tains sans les rencontrer vraiment, puisquâil y aurait un danger commun. Le primitivisme inquiĂ©tant du YĂ©ti unit artificiellement les personnages de lâalbum, cela les dispense de se certain Ă©cologisme » planĂ©taire actuel ne jouerait-il pas ce rĂŽle ⊠de YĂ©ti ; le rĂ©chauffement climatique » dâune mĂȘme planĂšte en danger, fonctionnant comme danger commun unissant fictivement les hommes et ne tenant pas compte de la diversitĂ©, de lâhistoire et de la responsabilitĂ© des cultures et des Ćuvres humaines historiques pour comprendre lâĂ©tat du ces illusions et tentations installent le regard occidental dans un espace homogĂšne, statique, planisphĂ©rique et linĂ©aire le trajet direct de PhilĂ©as Fogg. Cet immobilisme spatial et temporel est sans doute Ă lâĆuvre dans lâusage flou du nous » chez Simone Weil et Jack un problĂšme nouveau se pose comment dĂ©passer cette sĂ©rie dâillusions ethno-centriques et rĂ©gressives primitivistes, pour tenir pleinement compte des avertissements liminaires de S. Weil et J. Goody ?15Il nous semble que câest avec Kant que la contradiction pourrait ĂȘtre pensĂ©e, puis page gĂ©niale de Kant16Dans sa MĂ©taphysique des mĆurs, au §62, Kant suggĂšre que le droit international droit cosmopolitique devrait se fonder sur le concept dâhospitalitĂ© qui fait de tout homme, dâoĂč quâil vienne, a priori, mon ami et non mon ennemi. Ce principe dâhospitalitĂ©, est requis, prĂ©cise Kant, par la forme sphĂ©rique de la terre. Cette spĂ©cificitĂ© fait que je dois toujours mâattendre Ă voir surgir de lâhorizon de nouveaux visages et considĂ©rer lâautre homme comme un hĂŽte. La sphĂšre remplace la ligne. Kant prĂ©cise 17 La nature a refermĂ© tous les hommes ensemble au moyen de la forme sphĂ©rique quâelle a donnĂ©e Ă leur sĂ©jour Ă lâintĂ©rieur de certaines limites ⊠[cette sphĂ©ricitĂ© de la terre favorise] une relation continuelle de chacun avec tous les autres consistant Ă se prĂȘter au commerce rĂ©ciproque. »18La mĂ©ditation kantienne reliant sphĂ©ricitĂ© de la Terre et universalitĂ© a priori de lâhospitalitĂ© nous fait passer dâune approche statique et rĂ©ductrice Ă une approche dynamique et pĂ©rĂ©grinale de soi et des autres. De nouvelles questions surgissent cependant, aprĂšs ce tour du monde suis-je donc si sĂ»r de mon origine, de ma provenance, de mon histoire ? Le lever et le coucher du soleil ne me font-ils pas successivement oriental et occidental ? Nâai-je pas en moi une partie orientale et une partie occidentale ? Mon identitĂ© ne comporte-t-elle pas des Ă©lĂ©ments implicites dâautres cultures immigrĂ©es, anciennes et lointaines ? Suis-je sĂ»r que quand je dis nous », je nâai pas Ă inclure des ancĂȘtres venus dâailleurs et de fort loin ? Suis-je sĂ»r de lâunitĂ© de ma propre conscience dâOccidental ou encore dâOriental ? Nâai-je pas intĂ©rĂȘt Ă revendiquer une appartenance totale Ă lâOrient et Ă lâOccident au sein dâune mĂȘme HumanitĂ© ?19La sphĂ©ricitĂ© dynamique de la terre neutralise la part aveugle du nous » chez Simone Weil et Jack Goody, tout en nous conviant Ă relativiser lâopposition entre lâOrient et lâOccident. Se trouve aussi dĂ©passĂ©e lâapproche unilinĂ©aire et rĂ©ductrice de Jules Verne ou dâHergĂ©. Y aurait-il traces de lâOrient en moi ? En fait, le mouvement du soleil rencontrant la sphĂ©ricitĂ© de la terre anime sans cesse lâopposition Orient/ une fois dĂ©passĂ©es nos contradictions initiales et les illusions ethnocentriques, que dĂ©couvre lâOccidental quand, respectueux de la sphĂ©ricitĂ© de la terre, il mĂ©dite sur lâapport et la nature de lâesprit oriental ?21Pour rĂ©pondre Ă cette nouvelle question, câest vers Paul ValĂ©ry que nous pourrions nous tourner pour synthĂšse de Paul ValĂ©ry lâOrient de lâesprit22Dans ses Regards sur le monde actuel Paul ValĂ©ry, par trois fois, mĂ©dite sur le lien Orient / Occident. Ces trois textes constituent un corpus complet qui est rarement lu comme un ensemble philosophique cohĂ©rent [6]. Or ces pages donnent une triple rĂ©ponse Ă la question quâest-ce que lâesprit oriental » pour un Occidental ? ValĂ©ry, par avance, semble entendre lâavertissement de Simone Weil et de Jack Goody. Dans un premier texte intitulĂ© Orientem versus datant de lâĂ©tĂ© 1938, Ă©crit pour la revue Verve, Paul ValĂ©ry commence par libĂ©rer lâidĂ©e dâOrient du mythe exotique de lâorientalisme pour revenir au processus dâorientation. LâOrient prĂ©sente dâabord un sens astronomique et dynamique mĂȘme sâil faut tenir compte ensuite des cristallisations affectives voire idĂ©ologiques et historiques de ce terme. Paul ValĂ©ry Ă©crit 23 Qui sâoriente vers lâOrient se sent tout incapable dâisoler dans lâĂ©blouissement de noms et dâimages quâil en reçoit, une figure nette et une pensĂ©e finie. Puis intervient lâĂ©vĂ©nement du lever du soleil Ce nom dâorient ne peut plus raisonnablement signifier quâun point de lâhorizon du lieu ». [7]24Lâesprit oriental, curieux du jour Ă venir succĂ©dant Ă la nuit, attend la lumiĂšre sur un point timide de lâhorizon. Lâesprit oriental serait donc dâabord soucieux de se situer gĂ©ographiquement dans un horizon qui est lui-mĂȘme indicateur de la sphĂ©ricitĂ© du globe terrestre. Le sujet oriental accepterait dâĂȘtre situĂ© voire limitĂ©, contrairement au sujet occidental [8].25De plus, cette attente du jour situĂ©e dans un horizon se complĂšterait dâune acceptation dâĂȘtre soi-mĂȘme inscrit dans une histoire, une provenance, une lignĂ©e. Dans un autre texte de 1895, Le Yalou, Paul ValĂ©ry, attaque ainsi lâindividualisme amnĂ©sique occidental 26Paul ValĂ©ry fait parler un Chinois. Chaque homme dâici se sent fils et pĂšre, entre le mille et le dix mille, et se voit saisi dans le peuple autour de lui, et dans le peuple mort au dessus du lieu, et dans le peuple Ă venir, comme la brique dans le mur de briques. Il tient. Chaque homme dâici sait quâil nâest rien sans cette terre pleine, et hors de la merveilleuse contribution dâancĂȘtres. Notre empire est tissu de vivants et de morts et de la nature. Ici tout est historique. Sur ces choses se rencontrent les esprits de nos pĂšres avec les nĂŽtres. » [9]27Parce quâil accepte sa lointaine provenance incluant les ancĂȘtres morts, lâesprit oriental se veut rĂ©solument spirituel, comme le dialogue de FĂ©nelon, faisant se rencontrer Socrate et Confucius, le lâesprit oriental ne va jamais droit au but comme les hĂ©ros de Jules Verne car il nây a pas de but prĂ©existant Ă nos vies et Ă notre esprit ce qui compte câest lâattention au chemin. Contre la tentation du rectiligne », Paul ValĂ©ry fait lâĂ©loge de lâarabesque qui nous situe exactement Ă lâopposĂ© de la trajectoire monotone suivie par PhilĂ©as Fogg Paul ValĂ©ry voit dans lâarabesque le processus esthĂ©tique par lequel lâartiste fuit toute volontĂ© de copier ou de ressembler pour laisser aller lâimagination libre du moment [10]. Par une pratique de lâarabesque, tout homme peut orienter sa vie en intĂ©grant dynamiquement la diversitĂ© et la richesse des formes vivantes de la nature, des rencontres et des cultures. Lâarabesque est un appel Ă calligraphier nos vies. Le regard est ici prolongĂ© par lâimprovisation imprĂ©visible la trajectoire rectiligne est remplacĂ©e par lâimagination protĂ©iforme et exubĂ©rante. La vie devient elle-mĂȘme une Ćuvre dâart comme dirait Nietzsche et sans doute Popper, ambassadeur du monde 3 celui des Ćuvres dâart.29Lâesprit oriental devient lâesprit humain orientĂ© vers plus de vie et dâĂ©nergie. Il nâest plus situĂ© gĂ©opolitiquement ou gĂ©ographiquement mais spirituellement ; cet appel Ă la vie traverse sans doute les lignes de Simone Weil ou de Jack Goody. Il sâagit, par lâesprit oriental, de permettre Ă lâesprit occidental, rĂ©conciliĂ© avec lâesprit humain, de prolifĂ©rer », de se diffĂ©rencier, de se rejoindre » [11] Paul ValĂ©ry. Pour se rĂ©orienter, lâesprit occidental devrait donc passer de la ligne Jules Verne au cercle Kant pour suivre lâarabesque Paul ValĂ©ry.30Ă cet esprit occidental, orientĂ© et rĂ©conciliĂ©, de se laisser surprendre par le vertige de son propre avenir et la joie de sa propre libertĂ©. Notes [1] in Ă propos de la question coloniale, NRF, page [2] In LâOrient en Occident, Seuil, 1996, pages 16 et 17. [3] Ce que lâOccident ne voit pas de lâOccident, Mille et une Nuits. [4] Contentons-nous pour lâinstant dâune dĂ©finition simple du terme esprit », comme lien intellectuel qui relie les membres des divers groupes ici les Orientaux » et les Occidentaux ». [5] Le YĂ©ti pourra ĂȘtre remplacĂ© par le martien ou par les habitants de Pandora du film Avatar. [6] Trois textes abordent directement cette problĂ©matique Orient et Occident, Orientem Versus, Le Yalou ; ils figurent dans le tome II des Ćuvres dans La PlĂ©iade ; nous y renvoyons. [7] Edition de La PlĂ©iade, II, page 1041. [8] Nommons illusion carliste » la prĂ©tention Ă ĂȘtre Ă la tĂȘte dâun Empire oĂč le soleil ne se coucherait jamais ». Charles Quint. [9] Ibidem, pages 1018-1019. [10] Voir La PlĂ©iade, II, pages 1044 et 1045. [11] Ćuvres, II, page 1045.
Dansma tĂȘte un rond-point, film algĂ©rien français de 2015 rĂ©alisĂ© par Hassen Ferhani, de genre Documentaire,
Dans ma tĂȘte un rond-pointHassen FerhaniAlgĂ©rie, France, Liban, Qatar, 2015, 100 min Film hors catalogue Synopsis Dans le plus grand abattoir dâAlger des hommes vivent et travaillent Ă huis-clos aux rythmes lancinants de leurs tĂąches et de leurs rĂȘves. Lâespoir, lâamertume, lâamour, le paradis et lâenfer, le football se racontent comme des mĂ©lodies de Chaabi et de RaĂŻ qui cadencent leur vie et leur monde. Ă propos du film Un des plus beaux films de lâannĂ©e. François BĂ©gaudeau, Transfuge. Cruel, poĂ©tique et saisissant. Laurent Djian, Studio CinĂ© Live. Hassen Ferhani accorde avec grĂące les couleurs franches dâun abattoir et la colĂšre moĂźte de ses occupants. Mathieu Macheret, Le Monde. Il parvient Ă faire vivre devant nous un monde Ă©quarri, mais que lâhumanitĂ© des portraits ouvre au vent des sentiments, parfois des fantasmes, qui vont de cĆur Ă cĆur. Fabien Gaffez, Positif. Le film se construit rĂ©ellement avec ses personnages, et une adĂ©quation se trouve entre leur Ă©tat et la forme quâil adopte â longueur profitable des plans, dialogue possible avec celui qui les filme. De cette façon, les abattoirs ne sont pas seulement le lieu infernal dâune tuerie perpĂ©tuelle mais aussi un endroit Ă lâĂ©cart du monde, qui sert de caisse de rĂ©sonance Ă une parole soudain libĂ©rĂ©e et libĂ©ratoire. Laura Tuillier, Cahiers du CinĂ©ma. GĂ©nĂ©rique Titre Dans ma tĂȘte un rond-point RĂ©alisation Hassen Ferhani Production Centrale ElectriqueAllers Retours Films Distribution Les Films de lâAtalante Pays AlgĂ©rie, France, Liban, Qatar Distinctions Filmer le travail - Poitiers France - Grand Prix, 2016 International Documentary Festival Amsterdam - Amsterdam Pays-Bas - CompĂ©tition PremiĂšre Ćuvre - Prix spĂ©cial du jury, 2015 JCC JournĂ©es CinĂ©matographiques de Carthage - Carthage Tunisie - Tanit dâOr du meilleur documentaire & Tanit dâOr Tahar ChriĂąa de la premiĂšre Ćuvre, 2015 TIFF - Torino Film Festival - Turin Italie - Prix du meilleur documentaire international, 2015 Festival du film documentaire de Saint-Louis - Saint Louis SĂ©nĂ©gal - SĂ©lection officielle - Longs MĂ©trages, 2015 FIFAM - Festival International du Film dâAmiens - Amiens France - Prix de Documentaire sur Grand Ăcran, 2015 EntreVues - Festival du film de Belfort - Belfort France - Prix Camira & Prix du public Long-MĂ©trage, 2015 Le Maghreb des films - Paris France - SĂ©lection, 2015 FIDMarseille Festival International de CinĂ©ma - Marseille France - Prix GNCR - Mention spĂ©ciale et Grand Prix de la CompĂ©tiion française, 2015
Sile PSG, protĂ©gĂ© par son statut de tĂȘte de sĂ©rie, a hĂ©ritĂ© d'un groupe largement Ă sa portĂ©e, l'Olympique de Marseille, placĂ© dans le chapeau 4, avait lui de quoi craindre un tirage corsĂ©, mais l'OM aura finalement un coup Ă jouer au sein d'un groupe D peu relevĂ©, avec l'Eintracht Francfort, le club anglais de Tottenham et le Sporting Lisbonne.
Plusieurs Ă©ditions DVD et Blu-ray mettent en valeur des films plus ou moins cĂ©lĂšbres mais tous passionnants. LâĂ©tĂ© est une bonne pĂ©riode pour aborder aussi certains rivages cinĂ©matographiques, via lâĂ©dition rĂ©cente en DVD ou blu-ray. Par exemple, Peter Bogdanovich, cinĂ©aste du Nouvel Hollywood, quoique moins cĂ©lĂšbre que ses collĂšgues Martin Scorsese ou Brian de Palma, a rĂ©alisĂ© un film quâun trĂšs large public a vu The Last Picture Show La DerniĂšre SĂ©ance, rĂ©alisĂ© en 1971. Vingt ans plus tard, il en a signĂ© la suite, Texasville, qui a cette particularitĂ© de reprendre exactement la mĂȘme distribution, Jeff Bridges et Cybill Shepherd en tĂȘte. Les deux films sont extrĂȘmement liĂ©s, au point que Quentin Tarantino, en cinĂ©phile averti, suggĂšre de les regarder dans un mĂȘme mouvement. Dans un supplĂ©ment, Jean-Baptiste Thoret pointe le constat que Peter Bogdanovich effectue dâun film Ă lâautre pour les AmĂ©ricains, le cinĂ©ma a perdu sa place centrale en tant quâespace commun dâĂ©motions et de rĂȘveries. Du mĂȘme Bogdanovich sont aussi Ă©ditĂ©s une adaptation du roman dâHenry James Daisy Miller 1974 et un film hommage Ă Buster Keaton, The Great Buster une cĂ©lĂ©bration 2018. Il reste 67% de l'article Ă lire. Pour lire la suite de cet article, identifiez-vous ou crĂ©ez un compte Article rĂ©servĂ© Pour lire cet article Consultez nos offres dâabonnement,Ă partir de 5âŹ/mois. DĂ©jĂ abonnĂ©e ?Identifiez-vous. Vous pouvez aussi acheter le journal contenant cet article ici
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