Le sentiment de maitrise que nous donne notre conscience est trompeur. La CONSCIENCE ne nous assure pas le moyen de dominer notre destin ni mĂȘme de bien rĂ©gler notre vie. » 39 Reprise: La conscience peut nous tromper si elle nous donne le sentiment de maitriser [le cours des choses] en nous enfermant dans cette illusion comme dans uneLa conscience, un pouvoir de connaissance de soi Conscience immĂ©diate du monde Conscience rĂ©flĂ©chie de soi Conscience morale Prendre conscience de quelque chose â rĂ©aliser â se rendre compte ĂȘtre consciencieux Prendre... 27 juillet 2015 â 5 minutes de lecture Le dĂ©sir, la conscience de combler un manque DĂ©finition Le dĂ©sir est la conscience d'un manque et aussi l'effort que nous faisons pour combler ce manque. 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Ainsion comprend que la connaissance de soi est Ă la fois un savoir et un dĂ©sir, qui ouvre sur un Ă©quilibre entre volontĂ© et humilitĂ© par lequel nous trouvons notre juste place dans le cosmos. Sans doute, l'injonction moderne du "connais-toi toi mĂȘme" qui s'exprime dans les expressions, comme "savoir s'affirmer", "avoir confiance en soi
Faisant suite Ă lâarticle paru en septembre dernier sur le Leadership de pleine conscience-Une stratĂ©gie efficace pour les gestionnaires ? », je vous propose de pousser la rĂ©flexion sur la conscience de soi. Pourquoi et en quoi est-elle si essentielle au leader ? Quel rĂŽle joue-t-elle dans la mobilisation des Ă©quipes ? Comment fait-on pour la cultiver ? La conscience de soi, câest aussi dĂ©velopper la capacitĂ© Ă se connaĂźtre soi-mĂȘme comme leader Apprendre Ă repĂ©rer ce qui se passe en nous lorsque nous sommes stressĂ©s et que nous vivons trop de pression, que nous sommes en mode pilote automatique » ou encore lorsque notre bavardage mental prend toute la place et nous coupe de lâexpĂ©rience directe du moment prĂ©sent et des possibilitĂ©s dâĂȘtre proactif. On sait trĂšs bien maintenant Ă quel point le stress chronique est nuisible tant au niveau de la santĂ© physique que psychologique. Il est cependant moins connu que le stress que lâon porte dĂ©borde sur les personnes qui nous entourent. Au travail, câest une information de premiĂšre importance car elle a un effet direct sur la qualitĂ© du leadership et voici pourquoi Notre cerveau Ă©tant conçu Ă la base pour assurer notre survie balaie sans cesse notre environnement afin de dĂ©tecter toute menace potentielle. Ainsi, toute menace perçue stress rĂ©el ou relatif dĂ©clenche alors la sĂ©crĂ©tion des hormones de stress. Le corps et lâesprit sont alors en Ă©tat dâalerte. Que se passe-t-il lorsquâun leader est stressĂ© par trop de pression ? Le cerveau des employĂ©s perçoivent instinctivement cette menace et le leader devient alors un danger » potentiel. Les hormones de stress de chacun des membres de lâĂ©quipe sont alors libĂ©rĂ©es ayant comme consĂ©quence de bloquer le mode collaboration » et de les placer plutĂŽt en mode Ă©vitement ». ConcrĂštement, leur capacitĂ© Ă avoir une pensĂ©e claire, Ă prendre de bonnes dĂ©cisions et Ă ĂȘtre crĂ©atif sera rĂ©duite Ă sa plus simple expression ou pire encore peut devenir inaccessible. Câest un fait que les gestionnaires vivent quotidiennement du stress. LâUniversitĂ© de MontrĂ©al publiait en octobre dernier les rĂ©sultats dâune recherche sur la santĂ© mentale des cadres dans les organisations du QuĂ©bec un cadre sur cinq dĂ©clare souffrir de dĂ©tresse psychologique et 20% dâentre eux ont une consommation dâalcool qui pourrait entraĂźner une dĂ©pendance. Dans le contexte Ă©conomique actuel, tout leader se doit alors dâappliquer la mĂȘme rĂšgle de sĂ©curitĂ© de base que celle qui prĂ©vaut dans les avions Prendre soin de SON bien-ĂȘtre AVANT de vouloir gĂ©rer lâĂ©quipe. La pleine conscience apprend donc aux gestionnaires Ă ĂȘtre proactif, Ă reconnaĂźtre les signes de stress dĂšs quâils apparaissent afin de pouvoir y rĂ©pondre adĂ©quatement permettant de rester en santĂ© et maintenir la cohĂ©sion de lâĂ©quipe par un leadership mobilisateur. La conscience de soi permet au leader de prendre conscience des automatismes. Le pilote automatique », câest ce programme mental qui ouvre la porte Ă des comportements profondĂ©ment enracinĂ©s avec le temps tel que des habitudes, des prĂ©jugĂ©es, des perceptions Ă©troites ou des ruminations. Ces automatismes, qui nous maintiennent dans le cadre de ce que nous connaissons et que nous reproduisons inconsciemment bien malgrĂ© nous, limitent lâinnovation, entraĂźnent la rĂ©pĂ©tition dâexpĂ©riences nĂ©gatives et bloquent la capacitĂ© Ă changer. Apprendre Ă les reconnaĂźtre et Ă les dĂ©busquer est de premiĂšre importance pour le leader. La conscience de soi permet enfin de reconnaĂźtre le bavardage mental qui nous entraĂźne dans un labyrinthe de pensĂ©es et dâopinions plutĂŽt que de rester en contact avec lâexpĂ©rience directe. Nous croyons Ă tort que ce que nous dit ce discours intĂ©rieur doit ĂȘtre vrai mais les experts en neurologie nous disent quâil sâagit plutĂŽt dâun mĂ©nage que fait notre cerveau! De plus, il coupe le leader de toute lâinformation pertinente disponible obtenue par lâĂ©coute active et la communication authentique avec les membres de lâĂ©quipe. Cultiver la conscience de soi, câest dĂ©velopper la capacitĂ© Ă sâobserver avec patience et bienveillance pour se connaĂźtre et reconnaĂźtre nos modes de fonctionnement comme leader en vue de les transformer. Câest lâassise fondamentale sur laquelle les autres compĂ©tences et qualitĂ©s peuvent se dĂ©poser pour assurer le mieux-ĂȘtre du leader et celui de son Ă©quipe. La mĂ©ditation pleine conscience est un entraĂźnement de lâesprit. Câest la gym du cerveau qui nous ramĂšne invariablement dans lâinstant prĂ©sent Ă lâabri des programmes inconscients pour dĂ©velopper la conscience de soi. Cette transformation est possible puisque notre cerveau possĂšde la capacitĂ© de se transformer et de se remodeler en fonction des entraĂźnements quotidiens. Miser sur cette capacitĂ©, câest favoriser lâadoption de nouvelles compĂ©tences de leadership mieux adaptĂ©es Ă la mobilisation des Ă©quipes et Ă une gestion humaine des ressources. Ătes-vous prĂȘts pour lâentraĂźnement ? Lucie Poitras inf., CRHA Formatrice Ă la pleine conscience et formatrice agréée LâĂthique parle Coeur Sujetsde philo corrigĂ©s - conscience; Expliquez le texte suivant: Tout comme la conscience d'autre chose, c'est-Ă -dire la perception du monde extĂ©rieur, la conscience de nous-mĂȘmes contient un Ă©lĂ©ment connaissant et un Ă©lĂ©ment connu: Prendre conscience de » signifie constater, entrer en contact avec un objet. Prendre connaissance de » implique un certain travail de l'intelligence, dĂ©bouchant ainsi sur la possession de concepts, donc de contenus essentiels. La conscience de soi est alors un fait, un point de dĂ©part mais aussi une incitation Ă la recherche de soi- mĂȘme. On se rĂ©sume donc Ă savoir si d'une part, le moi » peut faire l'objet d'une connaissance, et si d'autre part cette connaissance peut se rĂ©sumer Ă la conscience de soi ou du moins consister Ă un approfondissement de la conscience de soi. La conscience de soi peut-elle ĂȘtre alors objet de connaissance ou bien est-ce que la subjectivitĂ© de chacun empĂȘche ce rapport Ă la conscience de soi ? En d'autres termes, la conscience de soi est-elle une connaissance de soi ? On pourrait se demander en premier ressort, si la conscience de soi peut jouer le rĂŽle de connaissance objective. "Connais-toi toi-mĂȘme ", inscription placĂ©e sur le fronton du temple de Delphes et attribuĂ©e Ă Socrate, philosophe occidental du Ve siĂšcle avant Ă©tait un encouragement Ă une connaissance psychologique de soi, Ă une nĂ©cessitĂ© pour l'Ăąme de connaĂźtre les valeurs d'aprĂšs lesquelles elle se dĂ©termine. MĂȘme Ă cette Ă©poque, la connaissance de soi Ă©tait la condition ultime d'une maĂźtrise de son ego, de ses origines et de ses volontĂ©s. Il n'y avait donc pas de recherche de vĂ©ritĂ© sans un travail de rĂ©flexion de la pensĂ©e sur elle-mĂȘme et cette hypothĂšse est encore vĂ©rifiĂ©e aujourd'hui, au XXIe siĂšcle. Pour les philosophes grecs, la connaissance de soi-mĂȘme est synonyme de sagesse. Elle permettrait en effet Ă l'individu de prendre conscience de ses propres limites, de se libĂ©rer de ses dĂ©fauts, de dĂ©velopper ses qualitĂ©s, et, en faisant abstraction de tout ce qui dans le " je " n'est pas personnel, de prendre conscience de sa vĂ©ritable identitĂ© et, enfin de compte, de sa libertĂ©. La devise delphique laisse entendre que nous ne nous connaissons pas rĂ©ellement, que la connaissance de soi n'est pas une donnĂ©e immĂ©diate de la conscience. Elle nous invite donc Ă entreprendre une recherche, une descente dans les profondeurs de notre intĂ©rioritĂ© pour trouver l'essence de notre ĂȘtre. Or, cette recherche passe d'abord par la dĂ©couverte et l'affirmation de notre moi. Cette affirmation est le fondement de la philosophie cartĂ©sienne en mĂȘme temps que celui de toute entreprise de recherche de sa propre identitĂ©. Pour approfondir la connaissance que nous avons de nous-mĂȘmes, il faut donc se demander s'il est lĂ©gitime de parler du soi par soi et quels en seraient les moyens et les conditions. On voit par lĂ quel est l'enjeu vĂ©ritable d'une connaissance de soi conformer l'homme Ă une idĂ©e de lui-mĂȘme, permettre un contrĂŽle et une maĂźtrise de soi. Et on voit aussi comment cette exigence prend comme pur point de dĂ©part la conscience de soi c'est bien le mouvement de rĂ©flexion, de la pensĂ©e sur elle-mĂȘme qui Ă la fois donne l'idĂ©e d'une connaissance de moi-mĂȘme et m'ouvre la voie d'une telle connaissance. C'est d'ailleurs dans cette voie que s'engagea Descartes, un des premiers philosophes modernes du XVIIe siĂšcle, recherchant Ă ce sujet une vĂ©ritĂ© absolue. Sa cĂ©lĂšbre citation Je pense, donc je suis » issue de la quatriĂšme partie du Discours de la MĂ©thode » est tout simplement l'affirmation que je suis en toute certitude une chose qui pense », un sujet douĂ© de conscience. L'essence, ou encore le fondement substantiel de je » est ainsi descriptible sous forme d'un objet conceptualisable une substance pensante » dont le caractĂšre de substance permet de dĂ©duire des caractĂšres essentiels unitĂ©, immortalitĂ© . Descartes, Ă la recherche des vĂ©ritĂ©s premiĂšres, dĂ©cide de faire table rase de tout ce qu'il a appris jusque-lĂ . Il veut faire rĂ©gner le doute systĂ©matique sur toutes les Ă©vidences. Mais il a beau douter de tout ce qu'il voit, de tout ce qu'il pense, il a beau imaginer que quelque diable rusĂ© le fait se tromper toujours, la rĂ©alitĂ© de sa propre pensĂ©e s'impose Ă lui comme une Ă©vidence absolue. Son doute est provisoire et a pour but de trouver une certitude entiĂšre et irrĂ©cusable. Quoique je pense, je ne puis nier ce que je pense, et donc que j'existe au moment mĂȘme ou je pense Cette proposition je suis, j'existe, est nĂ©cessairement vraie, toutes les fois que je la prononce, ou que je la conçoit en mon esprit » conclura t-il dans ses MĂ©ditations mĂ©taphysiques ». Le sujet conscient de soi est alors posĂ© comme ce que la pensĂ©e ne saurait Ă©liminer sans se mentir a elle-mĂȘme. Avec le je pense donc je suis », Descartes place ainsi la conscience, le sujet, Ă la racine de toute connaissance possible. Cependant les premiers lecteurs de Descartes ne comprirent pas ce que signifiait sa citation. Ainsi le philosophe français Pierre Gassendi lui Ă©crivit Vous pouviez infĂ©rer la mĂȘme chose de quelque autre que ce fĂ»t de vos actions. » et dire par exemple Je mange, donc je suis », ou bien encore Je me promĂšne, donc je suis ». Descartes lui rĂ©pondit qu?il a Ă©voquĂ©, en doute, tous les actes que nous connaissons par nos sens, parce qu?ils peuvent ĂȘtre illusoires. je puis rĂȘver, immobile dans mon lit, que je suis entrain de manger ou de me promener. Ainsi, il ne faut pas dire Je me promĂšne, donc je suis » mais bien Je pense que je me promĂšne, donc je suis ». L'existence de mon propre corps est remise ainsi en question par l'argument du rĂȘve. Pendant que je rĂȘve, je suis persuadĂ© que ce que je vois et sens est vĂ©ritablement vrai et rĂ©el, et pourtant ce n'est qu'une illusion. La prĂ©sence de ma pensĂ©e Ă elle-mĂȘme est la seule certitude qui rĂ©siste Ă l'Ă©preuve du doute car la pensĂ©e est inhĂ©rente Ă l'acte mĂȘme de douter. La pensĂ©e et donc la conscience sont par consĂ©quent la premiĂšre des vĂ©ritĂ©s de l'homme sur laquelle toutes les autres se basent. Nous sommes Ă priori les mieux placĂ©s pour nous connaĂźtre par l'introspection, nous pouvons accĂ©der Ă une certaine connaissance de nos sentiments, de nos qualitĂ©s, de nos dĂ©fauts, de nos motivations et de nos convictions. Mais accĂšde-t-on Ă un niveau particulier de la rĂ©alitĂ© mentale par l'introspection, ou cette mĂ©thode tend-elle Ă susciter l'objet mĂȘme auquel elle prĂ©tend accĂ©der ? Le paradoxe de l'introspection est que le sujet se confond avec l'acte de s'observer lui-mĂȘme. De mĂȘme l'introspection est normalisĂ©e par le langage. Il n'en reste pas moins que l'idĂ©e de savoir » ce qu'on est soi-mĂȘme, sa propre connaissance, soulĂšve des difficultĂ©s de principe en quel sens emploie-t-on savoir », s'il s'agit d'intĂ©rioritĂ© ? Comment peut-on se connaĂźtre vraiment si c'est ancrĂ© au plus profond de nous ? Les conclusions qu'approuve Descartes sur l'essence du moi ne laisse pas impassible certains philosophes comme Emmanuel Kant, philosophe allemand du XVIIIe siĂšcle, qui va remettre en cause leur fondement dans son livre Les critiques de la raison pure ». En effet, connaĂźtre », c'est connaĂźtre un objet, en cerner un concept. Prenons l'exemple du triangle je le connais comme Ă©tant une figure gĂ©omĂ©trique dotĂ©e de trois angles dont la somme est Ă©gale Ă 180 degrĂ©s. On peut alors se poser la question suivante la conscience de soi peut-elle se dĂ©finir vraiment comme un objet ? Permet-elle de se prendre comme objet et de connaĂźtre ce que l'on est vraiment ? Peut-ĂȘtre, mais encore faudrait-il distinguer deux cas ou plutĂŽt deux niveaux de conscience la conscience de soi, comme je », la connaissance qu'un sujet prend de lui-mĂȘme ; mais aussi la conscience rĂ©flexive ou un sujet prend connaissance de son propre Ă©tat corporel. Pour la premiĂšre, le je pense, donc je suis » rĂ©vĂšle la certitude du je » mais ne dit rien sur ce que je suis. Tandis que pour la seconde, Jean-Paul Sartre disait par exemple prendre conscience que je suis timide, c?est ne plus ĂȘtre timide [?] aussi simplement, aussi ingĂ©nument ». En effet, il y a le moi » qui est timide et le je » qui sait que le moi est timide. Tandis que les choses sans conscience livres, chaises, tables' existent massivement, sont en soi elles ne sont ce qu?elles sont, l'homme, qui est conscient de ses propres Ă©tats de conscience, se voit condamnĂ© par lĂ Ă ne ĂȘtre jamais ce qu?il est, Ă ne jamais coĂŻncider exactement avec soi. A partir du moment oĂč l'enfant commence Ă parler de lui Ă la premiĂšre personne, moment dĂ©cisif et irrĂ©versible, il se saisit lui-mĂȘme comme sujet pensant et conscient. Cette facultĂ© de conscience Ă se prendre elle-mĂȘme pour objet, que l'on appelle la rĂ©flexibilitĂ© » de la conscience, fait de l'ĂȘtre humain une personne, c'est-Ă -dire chez Kant, un sujet moral responsable constituant une fin en soi. La conscience rĂ©flexive est le retour sur son soi et donc permet de prendre pour objet la vie psychologique qui constitue le moi. De plus, la conscience dite psychologique » se prolonge en conscience morale quand le sujet juge de la valeur morale de ses propres intentions ou de ses propres actes. Pour Rousseau, philosophe des lumiĂšres » au XVIIIe siĂšcle, c'est par la conscience morale principe innĂ© de justice et de vertu », que l'homme peut s'Ă©lever au-dessus des bĂȘtes et se rendre semblable a Dieu ». Toutefois, lorsqu'un sujet dotĂ© de pensĂ©e propre, de conscience s'Ă©tudie lui-mĂȘme, il ne le fait pas en tant qu'objet, certes pas, mais en tant que sujet c'est la thĂšse de la psychologie clinique par opposition Ă la psychologie expĂ©rimentale qui Ă©tudie la conscience de soi en tant qu'objet. On pourrait alors se demander s'il est possible d'objectiver la conscience. En effet, comme nous l'avons vu, la conscience peut-ĂȘtre objective mais tout ĂȘtre qui pense, le fait de maniĂšre subjective. On pourrait mĂȘme soupçonner la conscience de soi d'ĂȘtre facteur d'illusion sur soi. Comme l'affirmait Spinoza, philosophe et grand penseur nĂ©erlandais du XVIIe siĂšcle qui prolongea en un certain sens le raisonnement dĂ©scartien la conscience est le lieu d'une illusion, elle ignore les causes. Nous subissons les objets extĂ©rieurs et sommes dĂ©terminĂ©s par les causes extĂ©rieures que nous subissons sans les comprendre ». Peut-ĂȘtre nous croyons-nous libre puisque nous ignorons les causes qui nous dĂ©terminent ? Quoiqu'il en soit, l'homme en tant que sujet ne peut pas avoir une connaissance objective de la conscience qu'il a de lui-mĂȘme, elle lui Ă©chappe tant bien que mal. Il paraĂźt difficile d'avoir une connaissance objective de nous-mĂȘmes la connaissance que nous pouvons avoir de nous par l'introspection passe Ă travers le filtre de l'opinion que nous nous faisons de nous. Ainsi, nous pouvons ĂȘtre tentĂ©s d'exagĂ©rer, d'amoindrir ou de taire certains de nos dĂ©fauts. Cette idĂ©e initiĂ©e par Kant puis par Hegel, sera reprise par Edmund Husserl, philosophe allemand du dĂ©but du XXe siĂšcle, dans sa thĂ©orie phĂ©nomĂ©nologique science qui Ă©tudie les phĂ©nomĂšnes sur la conscience. Dans cette thĂ©orie, il rĂ©cusera le primat accordĂ© Ă la conscience rĂ©flĂ©chie. Le concept d'intentionnalitĂ© contenir quelque chose, pas forcĂ©ment rĂ©elle, Ă titre d'objet, ĂȘtre Ă propos de quelque chose, avoir un objet immanent en dĂ©coulera et donnera un rĂŽle central Ă l'Ă©laboration de sa thĂ©orie phĂ©nomĂ©nologique. Le cĂ©lĂ©brissime psychanalyste Sigmund Freud introduira mĂȘme l'existence de l'inconscient psychique comme barriĂšre de sa propre conscience. ManipulĂ©s par autrui, nous sommes influencĂ©s, et nous ne sommes pas maĂźtres de nos choix, de nos actes, de nous-mĂȘmes. Selon lui, il se produit en nous des phĂ©nomĂšnes psychiques dont nous n'avons pas mĂȘme conscience, mais qui dĂ©terminent certains de nos actes conscients. Ainsi nous croyons nous connaĂźtre, mais nous sommes incapables de dire pourquoi nous ne pouvons supporter la vue de tel ou tel animal pourtant inoffensif un serpent, une araignĂ©e?, pourquoi nous faisons des rĂȘves si dĂ©lirants' Nous croyons nous connaĂźtre, mais il y a en nous comme un Ă©tranger qui se manifeste de temps en temps dans nos manies, dans nos rĂȘves ou dans nos actes manquĂ©s, et qui s'Ă©vertue Ă se dĂ©rober a nos regards introspectifs. Pour contourner cet obstacle qui nous obstrue le chemin de notre connaissance intĂ©rieure peut-ĂȘtre est-il nĂ©cessaire de passer par autrui, dans l'analyse, pour accĂ©der Ă sa propre conscience de soi ? Peut-ĂȘtre que je ne peux que me connaĂźtre que grĂące Ă autrui, grĂące aux autres et l'image que je reprĂ©sente ? En effet, avoir conscience de soi et des autres apporte une meilleure connaissance de soi car on a alors une base de comparaison et l'on peut faire un retour qui nous permet de nous positionner, car tout seul dans l'absolu, on ne peut pas se connaĂźtre. DĂšs qu'on pense Ă des qualitĂ©s ou Ă des dĂ©fauts, il faut avoir des valeurs qui nous viennent de la SociĂ©tĂ©. Mais, les autres n'ont pas forcĂ©ment connaissance de notre Ă©ducation mais aussi de notre expĂ©rience personnelle, qui influence considĂ©rablement notre psychisme. De leurs places, il ne voit qu'une facette, qu'une manifestation de notre personnalitĂ©, certainement influencĂ©e par leur prĂ©sence. Le regard de l'observateur modifie dĂ©jĂ l'objet d'observation alors quand cet objet est un sujet capable de se modifier lui-mĂȘme, cela nous entraĂźne dans un jeu de miroirs peu propice Ă l'observation. Le dĂ©sir de se dĂ©finir, mais aussi l'impossibilitĂ© d'achever cette dĂ©finition en une essence fixe et dĂ©finitive, constitue prĂ©cisĂ©ment l'essence paradoxale de l'homme. Avoir conscience de soi est certes une Ă©tape indispensable Ă la connaissance de soi, mais ni sur le plan mĂ©taphysique de ce qu'est le je », ni sur le plan psychologique du moi », la conscience de soi est apparue comme la connaissance de soi. N'y a-t-il pas alors la nĂ©cessitĂ© de passer par l'autre pour se connaĂźtre soi-mĂȘme, mĂȘme si cela parait tellement difficile, la connaissance de soi impliquant toujours la reconnaissance de l'autre ? Lascience de la conscience, cerveau et expĂ©rience subjective. mensuel N°554 datĂ© dĂ©cembre 2019. NumĂ©ro prec. NumĂ©ro suiv. C'est aussi une histoire de coeur. Aussi extraordinaire que cela paraisse, « la rĂ©ponse cĂ©rĂ©brale Ă ses battements serait Ă l'origine de la conscience de soi », la conscience trĂŽnant, on l'aura vu, comme grandLa perception est-elle trompeuse ? Le soleil se couche », la terre est immobile », une Ă©toile est minuscule » ce type de jugement correspond, croyons-nous, Ă la maniĂšre dont nous percevons les phĂ©nomĂšnes ou le monde extĂ©rieur. MĂȘme si la science a pu dĂ©mentir ces affirmations, si nous nous fions Ă nos sens, nous pouvons continuer de dire que "cette Ă©toile est minuscule" - dans la mesure oĂč nous la percevons comme alors considĂ©rer comme fondamentalement trompeuse la perception et construire la connaissance en rupture par rapport Ă celle-ci ? Ou bien doit-on lui attribuer un autre rĂŽle, permettant de lâinclure dans le domaine de la connaissance ? Ne tĂ©moigne-t-elle pas en effet de notre prĂ©sence dans le monde, et de notre maniĂšre de l'habiter ?1. Perception et Ă©vidence sensibleSi je vois par exemple un autobus sâarrĂȘter au feu rouge, je peux difficilement douter de la rĂ©alitĂ© de ma perception. Ce nâest pas un rĂȘve, ni une simple impression subjective et dâailleurs, si une personne mâaccompagne dans la rue Ă ce moment-lĂ , elle constatera Ă©galement le mĂȘme fait. Autrement dit la perception qui se rapporte dans cet exemple Ă la vision, me donne accĂšs Ă la rĂ©alitĂ© sensible extĂ©rieure, câest-Ă -dire au monde. En ce sens, elle est primordiale et source de vĂ©ritĂ©. Quand quelquâun dit ça saute aux yeux ! » ou encore quâ il faut le voir pour y croire ! », il atteste dâailleurs que la perception est gage de vĂ©ritĂ©. Dans le dialogue intitulĂ© ThéétĂšte, Platon envisage la perception en fonction de sa "valeur de vĂ©ritĂ©" et se demande si, aux objets que nous percevons, peut correspondre une connaissance "Nous ne concĂ©dons pas que l'homme soit la mesure de toutes choses, Ă moins qu'il ne soit intelligent. Nous ne lui concĂ©dons pas non plus que la sensation soit la science 183 c. Car ce n'est pas, dans les impressions que rĂ©side la science, mais dans le raisonnement sur les impressions ; car c'est par cette voie que l'on peut atteindre l'essence et la vĂ©ritĂ©, tandis qu'on ne le peut pas par l'autre voie 186 d." Pourtant chacun de nous a dĂ©jĂ fait lâexpĂ©rience de se tromper, par exemple en jugeant qu'un bĂąton plongĂ© dans l'eau semble brisĂ©, donc en se basant uniquement sur la perception qu'il a du phĂ©nomĂšne. Le tĂ©moignage de nos sens peut donc ĂȘtre trompeur. 2. Perception et illusionSi lâon se fie Ă nos sens, une mĂȘme chose dans la rĂ©alitĂ© apparaĂźt changeante et multiple, Ă moins de considĂ©rer que la vĂ©ritĂ© sur un mĂȘme objet peut changer dâun instant Ă lâautre, il est nĂ©cessaire de se mĂ©fier de la perception , dans la mesure oĂč elle peut nous induire en erreur. La perception est, dâune part, subjective on perçoit nĂ©cessairement Ă partir dâun point de vue - mais ce point de vue ne peut rendre compte de la totalitĂ© dâun phĂ©nomĂšne. Dâautre part, elle ne nous donne accĂšs quâĂ ce qui apparaĂźt de la chose et non Ă ce que cette chose est du point de vue de sa totalitĂ©. Câest parce que la perception est en rapport avec les apparences changeantes et multiples et non avec la vĂ©ritĂ© une et immuable quâelle doit ĂȘtre dĂ©passĂ©e. Gaston Bachelard 1884-1962 montre que lâesprit scientifique doit progresser Ă partir dâune rupture Ă©pistĂ©mologique avec la perception et lâexpĂ©rience ordinaire. La perception devient un obstacle Ă la dĂ©marche rationnelle ⊠une marche vers lâobjet nâest pas initialement objective. Il faut donc accepter une vĂ©ritable rupture entre la connaissance sensible et la connaissance scientifique. ⊠En particulier, lâadhĂ©sion immĂ©diate Ă un objet concret, saisi comme un bien, utilisĂ© comme une valeur, engage trop fortement lâĂȘtre sensible ; câest la satisfaction intime. Ce nâest pas lâĂ©vidence rationnelle. » La formation de lâesprit scientifique, 1938. Il est donc nĂ©cessaire, pour parvenir Ă se dĂ©faire de ce que la perception a de trompeur, dâopĂ©rer un revirement » pour employer lâexpression de Platon - revirement qui consiste Ă ne plus regarder avec les yeux du corps » mais avec les yeux de lâesprit », autrement dit avec la raison La RĂ©publique, Livre VI. Platon a recours Ă une analogie pour montrer que les choses sensibles sont perçues avec les yeux du corps ainsi en est-il de la lumiĂšre que diffuse le soleil, tandis que les choses intelligibles les IdĂ©es » sont perçues avec les yeux de lâintelligence Ce quâest le Bien dans le lieu intelligible par rapport Ă lâintellect et aux intelligibles, le soleil lâest dans le lieu visible par rapport Ă la vue et aux choses visibles ». 508 b-c La raison est seule capable de parvenir Ă restituer Ă la rĂ©alitĂ© sa cohĂ©rence et son unitĂ© en envisageant cette rĂ©alitĂ© non plus dans sa particularitĂ© comme câest le cas avec la perception mais dans son universalitĂ©. 3. Innocence de la perceptionDescartes 1596-1650, Ă partir de lâexemple du morceau de cire, Seconde mĂ©ditation, MĂ©ditations mĂ©taphysiques, montre que nâappartient pas vĂ©ritablement Ă lâobjet tout ce qui, en lui, est soumis Ă une infinitĂ© de changements ». Un morceau de cire, tout fraĂźchement tirĂ© de la ruche », prĂ©sente certaines qualitĂ©s. Mais si on lâapproche du feu, sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, il devient liquide, il sâĂ©chauffe, Ă peine peut-on le manier, et quoique lâon frappe dessus il ne rendra plus aucun son. Il serait toutefois hĂątif de penser que Descartesbannit la perception du registre de la connaissance il y aurait, aprĂšs tout, deux maniĂšres de savoir ce quâest, en lui-mĂȘme, le morceau de cire. Bien sĂ»r, lorsque nous contemplons, dâune fenĂȘtre, le spectacle de la rue, nous savons bien que les manteaux et les chapeaux » auxquels se rĂ©sume notre perception ne sont pas des spectres ou des hommes feints ». Nous jugeons que ce sont de vrais hommes. Par cet autre exemple de la Seconde mĂ©ditation, Descartes montre que la perception a besoin du jugement. NĂ©anmoins, le jugement ne peut se passer complĂštement de la perception ; celle-ci ne se rĂ©duit pas Ă une illusion. Nous pouvons en effet imaginer » quâil y a deux morceaux de cire diffĂ©rents - mĂȘme si Ă©videmment il ne sâagit de la mĂȘme cire, qui a changĂ© dâ Leibniz et les petites perceptions »La lecture dualiste » de la perception Platon, Descartes, lecture selon laquelle sâopposent les sensations et les perceptions, dâune part, et la raison et lâentendement, dâautre part, est remise en cause par Leibniz 1646-1716. Dans lâun de ses textes les plus cĂ©lĂšbres, quâon a pris lâhabitude dâintituler Les petites perceptions », Nouveaux essais sur lâentendement humain, 1765, il explique que nous ne percevons pas tout ce que nous croyons percevoir. Ainsi, lorsque nous percevons le bruit de la mer, ce nâest pas le bruit de la mer que nous percevons rĂ©ellement, mais beaucoup de petits bruits ensemble que nous prenons pour un seul bruit Pour entendre le bruit de la mer, il faut bien quâon entende le bruit qui compose ce tout, câest-Ă -dire le bruit de chaque vague, quoique chacun de ces petits bruits ne se fasse connaĂźtre que dans lâassemblage confus de tous les autres ensemble, et quâil ne se remarquerait pas si cette vague qui le fait Ă©tait seule. Si nous ne sommes pas conscients de tout ce que nous percevons par lâintermĂ©diaire des sens, nous ne sommes donc pas conscients de tout, de la mĂȘme maniĂšre, du point de vue de la pensĂ©e. Pour Leibniz, avant dâĂȘtre une maniĂšre de connaĂźtre les choses, la perception est une activitĂ© vitale ; elle est une modalitĂ© dâĂȘtre du corps. LâĂąme, elle, ne perçoit » pas ; elle permet de porter des jugements, ou de raisonner sur ce que notre corps perçoit ; sans les perceptions du corps, lâesprit ne pourrait pas penser ». LâĂąme et le corps doivent donc ĂȘtre compris sous lâangle dâune complĂ©mentaritĂ©, et non sous celui dâun dualisme ou dâune opposition En un mot, c'est une grande source d'erreurs de croire qu'il n'y a aucune perception dans l'Ăąme que celles dont on s'aperçoit. 5. Le corps est au centre de la perception Merleau-PontyPercevoir, comme lâavait pressenti Leibniz, câest en quelque sorte penser avec le corps ; la perception sâapparente, selon lâexpression de Merleau Ponty1908-1961, Ă un accouplement de notre corps avec les choses ». Le corps est ainsi le mĂ©diateur entre un sujet qui perçoit et un objet le monde perçu par ce sujet. Il nâexiste donc pas dâun cĂŽtĂ© le sujet, et de lâautre lâobjet, mais principalement une interaction entre les deux. Câest ce que signifie le concept dâintentionnalitĂ©, terme initialement utilisĂ© par Husserl1859-1938 pour dĂ©signer le mouvement, ou lâaction, par lequel la conscience dâun sujet se rapporte Ă lâobjet quâelle perçoit. La conscience, dit Husserl, est toujours conscience de quelque chose. Comme le prĂ©cise encore Merleau-Ponty dans LâĆil et lâesprit 1961, persiste lâindivision du sentant et du senti ». La notion de perception » se trouve donc au centre de la rĂ©flexion de Merleau-Ponty PhĂ©nomĂ©nologie de la perception, 1945.Si lâĂ©vidence sensible, qui nous semble Ă premiĂšre vue procĂ©der de la perception, ne peut correspondre Ă une source indubitable de connaissance, elle demeure, en tant que rapport originaire au monde, ce qui nous permet de prendre connaissance de lâexistence de la rĂ©alitĂ© extĂ©rieure. Le fait que lâesprit ne puisse prendre pour vraies les perceptions sans discernement ne signifie pas quâelles soient Ă exclure du processus de connaissance. Au contraire, les sensations doivent ĂȘtre utilisĂ©es et rĂ©flĂ©chies par la raison. En rĂ©sumĂ©, la perception est une source de connaissance Ă la condition que la raison explique ce que les sensations ont dâintelligible.Laconscience de soi ne parvient donc Ă exister, au sens oĂč exister nâest pas seulement ĂȘtre-lĂ Ă la maniĂšre des choses, que par une « opĂ©ration » qui la pose dans lâĂȘtre comme elle est pour soi-mĂȘme ; et cette opĂ©ration est essentiellement une opĂ©ration sur et par une autre conscience de soi. Je ne suis une conscience de soi que si je me fais reconnaĂźtre par une
2. La conscience de soi I. DEFINITION L'expression "conscience de soi" peut avoir deux sens â 1. Elle dĂ©signe la connaissance qu'a l'homme de ses pensĂ©es, de ses sentiments et de ses actes. â 2. Elle dĂ©signe la capacitĂ© qu'a l'homme de faire retour sur ses pensĂ©es ou ses actions. GĂ©nĂ©ralement on considĂšre que la conscience de soi est le propre de l'homme. La conscience de soi institue l'homme comme un sujet, c'est-Ă -dire comme un ĂȘtre entretenant des rapports particuliers au monde et Ă lui-mĂȘme, qui le distinguent des autres espĂšces vivantes. L'ensemble de ces rapports particulier est gĂ©nĂ©ralement dĂ©signĂ© sous le terme de "pensĂ©e" Descartes ou de spiritualitĂ© Hegel. -a La conscience est l'essence de la pensĂ©e âą Le premier philosophe a avoir produit une dĂ©finition claire de la conscience de soi est Descartes au XVII° siĂšcle. Rappel LIENS Explication de texte Descartes - le doute mĂ©thodique premiĂšre mĂ©ditation mĂ©taphysique Explication de texte Descartes -la dĂ©couverte du Cogito seconde MĂ©ditation mĂ©taphysique, quatriĂšme partie du discours de la mĂ©thode Dans le Discours de la mĂ©thode, Descartes est Ă la recherche d'une vĂ©ritĂ© qui puisse mettre le doute sceptique en Ă©chec. Au terme du doute mĂ©thodique qui porte sur la totalitĂ© de nos connaissances et des choses existant, surgit une certitude qui Ă©chappe au doute le cogito, "je pense, je suis". Cette vĂ©ritĂ© primordiale, "je pense, je suis" , est pour Descartes le fondement de toute philosophie. Elle permet de distinguer l'Ăąme comme une substance distincte du corps qui dĂ©finit la nature ou l'essence de l'homme. L'homme est par dĂ©finition un ĂȘtre ou une substance pensante. Cette pensĂ©e ou savoir immĂ©diat Je suis un ĂȘtre pensant. La pensĂ©e constitue la forme particuliĂšre de mon existence que l'homme possĂšde sur lui-mĂȘme, est ce que Descartes appelle la conscience, laquelle est donc toujours une conscience de soi. - b Kant la conscience de soi est le privilĂšge de l'homme. Pour Kant il n'existe pas dans le monde, un ĂȘtre Ă part, ou une substance pensante caractĂ©risant l'homme. Le Je est pour lui simplement un principe par lequel nous organisons nos pensĂ©es. Cela n'empĂȘche pas que cette façon de penser ou d'organiser nos pensĂ©es en les rapportant Ă soi, caractĂ©rise l'homme et le distingue des autres espĂšces. Texte Une chose qui Ă©lĂšve infiniment l'homme au-dessus de toutes les autres crĂ©atures qui vivent sur la terre, c'est d'ĂȘtre capable d'avoir la notion de lui-mĂȘme, du Je. C'est par lĂ qu'il devient une personne ; et grĂące Ă l'unitĂ© de conscience qui persiste Ă travers tous les changements auxquels il est sujet, il est une seule et mĂȘme personne. La personnalitĂ© Ă©tablit une diffĂ©rence complĂšte entre l'homme et les choses, quant au rang et Ă la dignitĂ©. A cet Ă©gard, les animaux font partie des choses, dĂ©pourvus qu'ils sont de raison et l'on peut les traiter et en disposer Ă volontĂ©. Alors mĂȘme que l'homme ne peut pas encore dire Je, il a dĂ©jĂ cette idĂ©e dans la pensĂ©e, de mĂȘme que doivent la concevoir toutes les langues qui n'expriment pas le rĂŽle de la premiĂšre personne par un mot particulier lorsqu'elles ont Ă l'indiquer. Cette facultĂ© de penser est l'entendement. Mais il est Ă remarquer que l'enfant, lorsqu'il peut dĂ©jĂ s'exprimer passablement, ne commence Ă parler Ă la premiĂšre personne, ou par Je, qu'assez longtemps aprĂšs une annĂ©e environ. Jusque lĂ , il parle de lui Ă la troisiĂšme personne Charles veut manger, marcher, etc. Lorsqu'il commence Ă dire Je, une lumiĂšre nouvelle semble en quelque sorte l'Ă©clairer ; dĂšs ce moment il ne retombe plus dans sa premiĂšre maniĂšre de s'exprimer. - Auparavant, il se sentait simplement ; maintenant, il se pense. Kant, Anthropologie du point de vue pragmatique Explication du texte Dans ce texte Kant rĂ©pond Ă la question "Qu'est-ce qui dĂ©finit l'homme et le distingue des autres espĂšces vivantes ?" . Ce qui caractĂ©rise l'homme c'est qu'il possĂšde la capacitĂ© de dire Je, de se retourner sur moi-mĂȘme pour se constituer comme une conscience de soi ou un sujet. Plus qu'une distinction, cette capacitĂ© est un privilĂšge qui "Ă©lĂšve l'homme au-dessus des autres crĂ©atures". Parce qu'il est un sujet, un Je , l'homme est un ĂȘtre Ă part dans le monde. Le sujet ou le je est Ă la fois le principe qui nous permet d'organiser nos pensĂ©e d'une certaine façon, ce qui dĂ©termine un rapport particulier au monde, aux objets extĂ©rieurs et Ă nous mĂȘmes, mais c'est aussi une valeur qui nous donne une dignitĂ©. âąPour Kant le sujet est d'abord un principe d'identitĂ©. Contre Descartes qui posait l'existence d'une substance pensante, la conscience n'est que le principe par lequel l'homme est capable de synthĂ©tiser et d'organiser la diversitĂ© des impressions reçues. Elle Ă©tablit un lien entre les diffĂ©rents Ă©lĂ©ments qui constituent notre reprĂ©sentation du monde et de nous-mĂȘme, en les ramenant Ă un Je considĂ©rĂ© comme permanent et identique Ă lui-mĂȘme - malgrĂ© la succession des Ă©tats qui peuvent l'affecter. Kant s'appuie ici sur la critique faite par David Hume Ă Descartes, et la dĂ©passe. Si j'examine ce qui se passe au plus profond de moi, nous dit D. Hume, je ne saisis que des impressions particuliĂšres. Je ne fais jamais l'expĂ©rience de quelque chose qui serait le moi. Le moi n'a donc pas d'existence. Cependant nous dit Kant, mĂȘme si je ne peux pas prouver l'existence du moi, dans l'expĂ©rience je ne peux faire autrement que de ramener ces expĂ©riences particuliĂšres Ă un principe unificateur qui est le moi. âą Mais le Je est aussi un sujet moral, une personne. Il est aussi porteur d'une valeur absolue qui place l'homme au-dessus de toutes les autres crĂ©atures ou choses. L'homme en tant que sujet disposant d'une raison, c'est -Ă -dire de la capacitĂ© de juger, est l'auteur de ses reprĂ©sentations. Il est une volontĂ©, un "je veux" libre, autonome dĂ©terminĂ© par personne d'autre que par lui-mĂȘme. En tant que volontĂ© libre , il est le seul ĂȘtre dont qu'on ne peut pas "disposer Ă volontĂ©". En effet, si l'homme est un sujet auteur de ses pensĂ©es et de ses actions, cela signifie qu'il n'est jamais un moyen ou un instrument que l'on peut utiliser pour rĂ©aliser autre chose, comme le sont les choses de la nature ou les objets. L'homme est toujours une fin en soi. Tout ce que l'homme veut a pour finalitĂ© l'homme. âąLe je comme fonction de l'entendement c'est-Ă -dire comme facultĂ© par laquelle nous pensons les objets au moyen de concepts est universel. Tous les hommes, mĂȘme ceux qui ne possĂšdent pas de mots particuliers dans leur langue, possĂšdent cette fonction, bien qu' elle n'apparaisse que tardivement chez l'enfant. En effet dĂšs que cette capacitĂ© se manifeste, elle constitue un moment irrĂ©versible et fondamental dans le dĂ©veloppement de l'homme. L'homme ne naĂźt pas homme, il le devient. Dans la petite enfance, l'homme est comme un animal, simplement capable de se sentir, de se percevoir par une connaissance intuitive et immĂ©diate. Lorsqu'il acquiert la conscience de soi, l'homme accĂšde Ă la pensĂ©e, Ă l'activitĂ© intellectuelle qui lui permet de prendre du recul vis-Ă -vis de lui-mĂȘme et de se saisir comme un sujet. A ce stade on peut dire que l'individu entre dans l'humanitĂ©. La conscience de soi est donc le signe de l'humanitĂ© dans l'homme. c Hegel la conscience est le fruit d'un double mouvement thĂ©orique et pratique LIEN Explication de texte HEGEL Conscience, DĂ©sir et AltĂ©ritĂ© Texte L'homme est un ĂȘtre douĂ© de conscience et qui pense, c'est-Ă dire que, de ce qu'il est, quelle que soit sa façon d'ĂȘtre, il fait un ĂȘtre pour soi. Les choses de la nature n'existent qu'immĂ©diatement et d'une seule façon, tandis que l'homme parce qu'il est esprit, a une double existence ; il existe, d'une part, au mĂȘme titre que les choses de la nature, mais d'autre part , il existe aussi pour soi, il se contemple, se reprĂ©sente Ă lui-mĂȘme, se pense et n'est esprit que par cette activitĂ© qui constitue un ĂȘtre pour soi. Cette conscience de soi l'homme l'acquiert de deux maniĂšres Primo thĂ©oriquement, parce qu'il doit se pencher sur lui-mĂȘme pour prendre conscience de tous les mouvements, replis, penchants du coeur humain et d'une maniĂšre gĂ©nĂ©rale se contempler, se reprĂ©senter ce que la pensĂ©e peut lui assigner comme essence, enfin se reconnaĂźtre exclusivement, aussi bien dans ce qu'il tire de son propre fond que dans les donnĂ©es qu'il reçoit de l'extĂ©rieur. DeuxiĂšmement, l'homme se constitue pour soi par son activitĂ© pratique, parce qu'il est poussĂ© Ă se trouver lui-mĂȘme, Ă se reconnaĂźtre lui-mĂȘme dans ce qui lui est donnĂ© immĂ©diatement, dans ce qui s'offre Ă lui extĂ©rieurement. Il y parvient en changeant les choses extĂ©rieures, qu'il marque du sceau de son intĂ©rioritĂ© et dans lesquelles il retrouve ses propres dĂ©terminations. L'homme agit ainsi, de par sa libertĂ© de sujet, pour ĂŽter au monde extĂ©rieur son caractĂšre farouchement Ă©tranger et pour ne jouir des choses que parce qu'il y retrouve une forme extĂ©rieure de sa propre rĂ©alitĂ©. Ce besoin de modifier les choses extĂ©rieures est dĂ©jĂ inscrit dans les premiers penchants de l'enfant ; le petit garçon qui jette qui jette des pierres dans le torrent et admire les ronds qui se forment dans l'eau, admire en fait une oeuvre oĂč il bĂ©nĂ©ficie du spectacle de sa propre activitĂ©. Hegel, EsthĂ©tique Explication du texte âą Dans le premier paragraphe, Hegel dĂ©finit la spĂ©cificitĂ© de l'homme la conscience de soi. La conscience de soi se distingue ici de la conscience qui renvoie Ă la perception immĂ©diate du monde. La conscience de soi est fondamentalement rĂ©flexive "pour soi", elle est ce qui constitue Ă proprement parler la pensĂ©e. L'homme est un ĂȘtre douĂ© de conscience et qui pense, c'est-Ă -dire que de ce qu'il est, qu'elle que soit sa façon d'ĂȘtre, il fait un ĂȘtre pour soi. Dans le vocabulaire hĂ©gĂ©lien repris plus tard par Sartre l'ĂȘtre pour soi dĂ©signe l'ĂȘtre dotĂ© d'une conscience de soi par opposition Ă l'ĂȘtre en soi, qui dĂ©signe les choses de la nature. Cette distinction pour soi/en soi est explicitĂ© dans la suite du premier paragraphe. Les choses de la nature n'existent qu'immĂ©diatement et d'une seule façon, tandis que l'homme parce qu'il est esprit, a une double existence ; il existe d'une part au mĂȘme titre que les choses de la nature, mais d'autre part, il existe aussi pour soi, il se contemple, se reprĂ©sente Ă lui-mĂȘme, se pense et n'est esprit que par cette activitĂ© qui constitue un ĂȘtre pour soi. Hegel reprend la distinction posĂ©e dĂšs la premiĂšre ligne entre conscience et pensĂ©e en opposant deux façon d'ĂȘtre au monde, celle des choses de la nature, et celle de l'homme. Les ĂȘtres vivants sont "conscients" de leur milieu, ils sont pris dans un systĂšme d'interactions avec leur environnement. Ces relations sont immĂ©diates. L'animal est donc en continuitĂ© avec le milieu naturel il est la nature dans la nature. Il se vit dans une relation d'extĂ©rioritĂ© Ă lui-mĂȘme. L'homme dans son rapport au monde et Ă lui-mĂȘme, est pris par contre dans une relation "dĂ©doublĂ©e". 1 L'homme est aussi un ĂȘtre vivant, naturel et il est donc aussi, en tant qu'ĂȘtre naturel pris dans cette relation immĂ©diate Ă la nature. Mais - et c'est ce qui est important car c'est lĂ que rĂ©side la diffĂ©rence - 2 il est aussi capable de prendre du recul vis-Ă -vis de cette nature, de sortir de l'immĂ©diatetĂ© de cette relation, pour se considĂ©rer en particulier, pour s'observer, dans sa relation Ă la nature. Ce mouvement de mise Ă distance du monde ce que Husserl appellera l'Ă©pochĂš et de retour sur soi-mĂȘme dĂ©finit la conscience de soi ou plus gĂ©nĂ©ralement l'activitĂ© de la pensĂ©e qui caractĂ©rise l'homme. Remarque Pour dĂ©crire ce mouvement par lequel l'homme se retire du monde pour s'observer dans le monde, Bernard Stiegler prend l'exemple du poisson volant, qui par intermittence se tient au dessus de son milieu naturel. âą La conscience de soi se constitue de deux façons, nous dit Hegel. Cette conscient de soi, l'homme l'acquiert de deux façons Primo thĂ©oriquement...... â La conscience de soi se constitue de façon thĂ©orique par la connaissance spĂ©culative qui amĂšne un sujet a se connaĂźtre, a se prendre comme objet de ses propres pensĂ©es. Hegel nous renvoie ici Ă la tradition philosophique. Depuis Saint Augustin et Descartes, la philosophie Ă©tudie la formation de la conscience de soi ou du Cogito en se limitant au point de vue spĂ©culatif ou thĂ©orique. Saint Augustin dans Les Confessions examinait par l'introspection les replis du coeur et de l'Ăąme humaine, Descartes voyait dans la conscience de soi l'essence de l'homme. â Ce que la tradition philosophique n'a pas vu ou a minorĂ©, c'est que la conscience de soi se constitue aussi dans l'activitĂ© pratique. DeuxiĂšmement l'homme se constitue pour soi par son activitĂ© pratique, parce qu'il est poussĂ© Ă se trouver lui-mĂȘme, Ă se reconnaĂźtre lui-mĂȘme dans ce qui lui est donnĂ© immĂ©diatement, dns ce qui s'offre Ă lui extĂ©rieurement. Avant d'ĂȘtre dotĂ© d'une facultĂ© spĂ©culative, l'homme est un ĂȘtre de dĂ©sir " il est poussĂ©.... Cette dĂ©termination est essentielle chez Hegel Si l'homme pense c'est parce qu'il dĂ©sire, c'est parce que sa nature dĂ©sirante l'amĂšne Ă agir, Ă se confronter Ă une rĂ©alitĂ© extĂ©rieure. L'homme est d'abord un ĂȘtre de besoins. En effet, pour survivre l'homme et satisfaire ses besoins, l'homme doit travailler, c'est-Ă -dire transformer les choses de la nature pour produire des biens utiles Ă son existence. Dans travail de transformation la nature, l'homme s'exprime non pas comme un animal qui serait guidĂ© par son instinct, mais comme un ĂȘtre dotĂ© de pensĂ©e c'est-Ă - dire capable de prendre du recul par rapport Ă son activitĂ©, capable de s'observer dans cette activitĂ© et de se donner Ă lui-mĂȘme les fins de son activitĂ©. Il y parvient en changeant les choses extĂ©rieures qu'il marque du sceau de son intĂ©rioritĂ© et dans lesquelles il retrouve ses propres dĂ©terminations. L'homme qui transforme la nature, "humanise" le milieu dans lequel il vit. MĂȘme s'il utilise les lois de la nature, l'homme produit un milieu artificiel, culturel dans lequel s'exprime la volontĂ© de l'homme. Ainsi lorsque l'homme observe le produit de son travail, ce qu'il y retrouve ce n'est pas la nature mais l'homme. L'activitĂ© pratique permet Ă l'homme de se rĂ©aliser concrĂštement dans ses oeuvres, comme une conscience de soi. C'est parce qu'il est cet ĂȘtre agissant dans la nature qu'il pourra ensuite par la spĂ©culation se dĂ©couvrir et de se connaĂźtre tel qu'il est, s'admirer dans son oeuvre comme l'enfant "qui bĂ©nĂ©ficie du spectacle de sa propre activitĂ©". En conclusion, ce que Hegel appelle la pensĂ©e ou la vie de l'esprit ou la pensĂ©e, ne se limite Ă l'activitĂ© spĂ©culative ou thĂ©orique. Elle englobe l'ensemble des activitĂ©s par lesquelles le l'humanitĂ© s'Ă©mancipe du rĂšgne de la nature et se rĂ©alise comme une conscience de soi libre capable de se donner Ă elle-mĂȘme ses propres fins. Ce mouvement de rĂ©alisation de l'humanitĂ© prend la forme de l'histoire. - d La conscience de soi ne se rĂ©alise que dans le rapport Ă autrui Hegel La lutte pour la reconnaissance comme lutte Ă mort. C'est dans l'histoire, c'est-Ă -dire dans le monde des affaires humaines, et pas dans la nature, que l'homme accĂšdera Ă une vĂ©ritable conscience de soi. Pour s'affirmer comme une conscience de soi existant pour soi, l'homme besoin d'autrui. Pour ĂȘtre l'homme a besoin de se confronter Ă un autre dĂ©sir qui le reconnaisse dans son essence vĂ©ritable, c'est-Ă -dire qui le reconnaisse comme une conscience de soi ou un sujet libre de toute dĂ©terminations. Autrement dit, pour s'abstraire de la vie biologique et entrer pleinement dans l'humanitĂ©, la conscience doit montrer qu'elle n'est pas attachĂ©e Ă la vie - ou Ă la survie - qu'elle est au-dessus des dĂ©terminations biologiques de la vie. La conscience de soi n'a qu'un seul but, s'affirmer comme conscience de soi pour soi. Ainsi dans la rencontre d'autrui, chacune des deux consciences veut ĂȘtre reconnue comme une libertĂ© existant pour soi et pour rien d'autre, c'est-Ă -dire n'Ă©tant dĂ©terminĂ©e par rien d'autre que sa propre volontĂ©. Je ne peux m'affirmer comme une libertĂ© que si j'affirme mon pouvoir, ma volontĂ© ou mon dĂ©sir sur une autre volontĂ© ou sur un autre dĂ©sir. Ainsi la rencontre des consciences ne peut ĂȘtre que conflictuelle, chacune cherchant Ă dominer l'autre. Le conflit des consciences prendra la forme d'une lutte Ă mort. Ce n'est qu'en mettant sa vie en jeu que chaque conscience pourra s'affirmer comme une volontĂ© ou un sujet absolument libre. voir la dialectique du maĂźtre et de l'esclave LIEN Cours le travail et la technique II. LES CRITIQUES DE LA CONSCIENCE - a La conscience de soi n'est pas nĂ©cessairement synonyme de connaissance de soi. Si personne ne nie que la spĂ©cificitĂ© de la pensĂ©e humaine rĂ©side dans la capacitĂ© rĂ©flexive par laquelle l'homme se pose comme le sujet de ses pensĂ©es ou de ses actes, beaucoup de penseurs vont remettre en question l'affirmation cartĂ©sienne selon laquelle la conscience de soi est toujours synonyme de connaissance de soi. âą Pour PASCAL XVII° siĂšcle, " l'homme n'est que dĂ©guisement, que mensonge et hypocrisie". Aussi bien vis-Ă -vis des autres, mais aussi vis-Ă -vis de lui-mĂȘme. "Il ne veut pas qu'on lui dise la vĂ©ritĂ©, il Ă©vite de la dire aux autres...". Cette disposition Ă vivre dans l'illusion s'enracine au plus profond du coeur humain. Elle est dans la nature mĂȘme de l'homme. Ainsi l'homme est condamnĂ© Ă la mĂ©connaissance de lui-mĂȘme. âą David HUME XVIII° siĂšcle est un philosophe empiriste, c'est-Ă -dire que toute connaissance ou tout savoir se fonde sur l'expĂ©rience ou l'habitude. Sur cette base, il remet en question l'existence d'un moi ou d'une "substance pensante". Selon lui tous les Ă©lĂ©ments qui constituent notre psychisme proviennent directement ou indirectement de l'expĂ©rience. Ainsi le moi ou la supposĂ©e conscience intime du moi n'est qu'une suite de perceptions particuliĂšres. Jamais je ne parviens Ă me "percevoir moi-mĂȘme" comme une unitĂ© distincte ainsi que le pensait Descartes. Il n'existe donc pas un ĂȘtre ou une substance qui serait le moi. Texte "Il y a des philosophes qui s'imaginent que nous avons Ă tout instant la conscience intime de ce que nous appelons notre moiÂč; que nous sentons son existence et sa persĂ©vĂ©rance dans l'existence, et que nous sommes certains par une Ă©vidence au-dessus de toute dĂ©monstration, Ă la fois de son identitĂ© et de sa simplicitĂ©. [...] Pour moi, quand je pĂ©nĂštre au plus intime de ce que j'appelle moi-mĂȘme, c'est toujours pour tomber sur une perception particuliĂšre ou sur une autre une perception de chaud ou de froid, de lumiĂšre ou d'obscuritĂ©, d'amour ou de haine, de peine ou de plaisir. Je ne puis jamais arriver Ă me saisir moi-mĂȘme sans une perception, et jamais je ne puis observer autre chose que la perception. [...] D. Hume, TraitĂ© de la nature humaine Âč Le moi est la conscience de l'individualitĂ©. Il dĂ©signe ici une rĂ©alitĂ© permanente et invariable, identique, simple. Ce que Descartes appelle une substance. - b La conscience de soi ne reprĂ©sente qu'une petite partie de notre appareil psychique La critique la plus dĂ©cisive sera celle de FREUD qui dĂ©montrera avec l'invention de la psychanalyse, que la conscience de soi ne constitue qu'une petite part de l'activitĂ© du psychisme humain et que le moi est loin d'ĂȘtre le "maĂźtre dans sa propre maison". Au contraire, il est tiraillĂ© entre les exigences de trois despotes le monde extĂ©rieur , le surmoi et le ça. Texte 1. La psychanalyse dĂ©centre l'homme du moi. Trois grandes rĂ©volutions ont renouvelĂ© notre reprĂ©sentation de l'homme La rĂ©volution copernicienne qui sera Ă l'origine de la rĂ©volution scientifique du XVII° siĂšcle. Celle-ci nous fait passer d'une conception gĂ©ocentrĂ©e de l'univers, Ă une conception hĂ©liocentrĂ©e . La rĂ©volution darwinienne qui explique la variabilitĂ© des espĂšces par le phĂ©nomĂšnes de sĂ©lection naturelle, ainsi que l'origine liĂ©e des espĂšces vivantes qui dĂ©rivent les unes des autres par transformations successives. La rĂ©volution freudienne liĂ©e Ă la dĂ©couverte de l'Inconscient qui remet en question notre reprĂ©sentation de l'homme hĂ©ritĂ©e de Descartes. Dans le cours des siĂšcles, la science a infligĂ© Ă l'Ă©goĂŻsme naĂŻf de l'humanitĂ© deux graves dĂ©mentis. La premiĂšre fois, ce fut lorsqu'elle a montrĂ© que la Terre, loin d'ĂȘtre le centre de l'univers, ne forme qu'une parcelle insignifiante du systĂšme cosmique dont nous pouvons Ă peine nous reprĂ©senter la grandeur. Cette premiĂšre dĂ©monstration se rattache pour nous au nom de Copernic [...] Le second dĂ©menti fut infligĂ© Ă l'humanitĂ© par la recherche biologique, lorsqu'elle rĂ©duisit Ă rien les prĂ©tentions de l'homme Ă une place privilĂ©giĂ©e dans l'ordre de la crĂ©ation, en Ă©tablissant sa descendance du rĂšgne animal et en montrant l'indestructibilitĂ© de sa nature animale. Cette derniĂšre rĂ©volution s'est accomplie de nos jours Ă la suite des travaux de C. Darwin, de Wallace et de leurs prĂ©dĂ©cesseurs, travaux qui ont provoquĂ©s la rĂ©sistance la plus acharnĂ©e des contemporains. Un troisiĂšme dĂ©menti sera infligĂ© Ă la mĂ©galomanie humaine par la recherche psychologique de nos jours qui se propose de montrer au moi qu'il n'est seulement pas maĂźtre en sa propre maison, qu'il en est rĂ©duit Ă se contenter de renseignement rares et fragmentaires sur ce qui se passe, en dehors de sa conscience dans sa vie psychique. [...] Freud, Introduction Ă la psychanalyse, 1916 âą L'inconscient est le noyau de notre ĂȘtre. Il est ce sujet inconnu du moi. "Le noyau de notre ĂȘtre ne coĂŻncide pas avec le moi. C'est le sens de l'expĂ©rience analytique, et c'est autour de cela que notre expĂ©rience s'est organisĂ©e, et a dĂ©posĂ© des strates de savoir qui sont actuellement enseignĂ©es". Jacques Lacan, Le SĂ©minaire II Texte 2. Les difficultĂ©s existentielles du moi Si on examine le fonctionnement des instances psychiques, il constitue une menace permanente pour le moi. Un proverbe met en garde de servir deux maĂźtres Ă la foi. Le pauvre moiÂč est dans une situation encore pire, il sert trois maĂźtres sĂ©vĂšres, il s'efforce de concilier leurs revendications et leurs exigences. Ces revendications divergent toujours, paraissent souvent incompatibles, il n'est pas Ă©tonnant que le moi Ă©choue si souvent dans sa tĂąche. Les trois despotes sont le monde extĂ©rieur, le surmoiÂČ et le çaÂł . Quand on suit les efforts du moi pour les satisfaire tous en mĂȘme temps, plus exactement pour leur obĂ©ir en mĂȘme temps, on peut regretter d'avoir personnifiĂ© ce moi, de l'avoir prĂ©sentĂ© comme un ĂȘtre particulier. Il se sent entravĂ© de trois cĂŽtĂ©s, menacĂ© par trois sortes de dangers auxquels il rĂ©agit, en cas de dĂ©tresse par un dĂ©veloppement d'angoisse [...] Freud, Nouvelles confĂ©rences d'introduction Ă la psychanalyse Explication du texte A partir de 1920, Freud prĂ©sente une nouvelle reprĂ©sentation de l'appareil psychique connue sous le nom de "Seconde Topique". âą La "PremiĂšre topique" divisait l'appareil psychique en trois instances le conscient qui a en charge la rĂ©ponse de l'individu aux exigences de la vie, le prĂ©conscient, qui est l'ensemble des souvenirs disponibles, l'inconscient, constituĂ©s par les souvenirs refoulĂ©s qui ne plus redevenir conscients. Une force la censure empĂȘche le refoulĂ© de parvenir Ă la conscience, si ce n'est de façon dĂ©guisĂ©e comme dans le rĂȘve ou dans les symptĂŽmes pathologiques. âą La " Seconde topique". Freud est conduit Ă réélaborer sa reprĂ©sentation de l'appareil psychique afin de poser l'existence de forces inconscientes encore plus primitives que les dĂ©sirs refoulĂ©s. Cette nouvelle division du psychisme distingue - le MoiÂč qui est le centre d'adaptation Ă la rĂ©alitĂ©. Il est chargĂ© de l'unitĂ© du sujet. Il est pris entre deux exigences contraires l'adaptation du monde extĂ©rieur principe de rĂ©alitĂ© et la maĂźtrise des forces inconscientes dirigĂ©es par le principe de plaisir. - le ĂaÂł qui est le rĂ©servoir des pulsions inconscientes. Le propre de ces pulsions est d'ĂȘtre impersonnelles, dĂ©cousues. Il est possible de dĂ©tourner, de refouler ou de sublimer une pulsion, mais non de la dĂ©truire. - le SurmoiÂČ est issu de l'intĂ©rorisation des rĂšgles morales extĂ©rieures, des contraintes exercĂ©es par les parents et les Ă©ducateurs, non pas tels qu'ils sont mais tels qu'ils apparaissent Ă l'enfant et tels qu'ils ont Ă©tĂ© eux-mĂȘmes modelĂ©s par leur propre surmoi. Il se manifeste par l'injonction "tu dois ĂȘtre ainsi". Des tendances trop sĂ©vĂšres de la censure du surmoi peuvent se transformer en vĂ©ritables agressions contre l'individu. Le Surmoi forme donc un noyau tout aussi obscur et inconscient que les pulsions du Ăa. Mots clĂ©s conscience de soi, connaissance de soi, conscience pour soi, pensĂ©e, sujet, personne, lutte pour la reconnaissance, moi, ça, surmoi
est sur Facebook mon compte mon classeur profs en ligne explorateur en une Le raisonnement par rĂ©currence Philosophie > sujets expliquĂ©s - Question simple Plan complet de l'Ă©change . cliquez sur les Ă©lĂ©ments ci-dessous pour consulter gratuitement le sujet, sa correction & les documents attachĂ©s. EnoncĂ© & travail avant correction Bonjour, je dois traiter le sujet "La conscience peut-elle nous tromper?" ... suite Bonjour, globalement votre plan dĂ©ta ... suite sujets & exos expliquĂ©s par les cyber profsles 5 derniersles mieux notĂ©sen quoi la pensĂ©e sans la mĂ©thode rĂ©duit-elle nos chances l'expression demeurer soi mĂȘme correspond elle Ă la rĂ©ali le rĂ©el Ă©chappe-t-il Ă la raison? libertĂ© et dĂ©terminisme avenir d'une illusion Exploration par matiĂšres sciences . chimie . mathĂ©matiques . physique . biologie langues vivantes . anglais . espagnol . allemand . italien lettres . français . lettres sciences humaines . philosophie . histoire . SES-Ă©co . droit . culture gĂ©nĂ©rale . gĂ©ographie Exploration par niveau scolaire . CollĂšge . LycĂ©e . Fac DEUG . Classes prĂ©paratoires - CPGE . BTS . DUT . Fac > DEUG . Ecoles > BAC+2 parents d'Ă©lĂšves nos conseilsQu'est-ce que ? Derniers devoirs traitĂ©sen quoi la pensĂ©e sans la mĂ©thode rĂ©duit-elle nos chancesl'expression demeurer soi mĂȘme correspond elle Ă la rĂ©alile rĂ©el Ă©chappe-t-il Ă la raison?libertĂ© et dĂ©terminismeavenir d'une illusionavenir d'une illusioncorrection commentaire de texte de blaise pascalprĂ©paration d'un sujet de dissertintromthe et invention de la rĂ©alitĂ©explication texteexplication de textecommentaire de texte Ă corrigercorrection commentaire de texte darwinisme l2fonctions du symbole . . . . . . . . . . . . . . . Vos derniĂšres recherches Vous n'avez pas encore effectuĂ© de recherches. . professionnels dĂ©couvrez nos solutions corporate annoncer sur affiliation webmaster conditions du service "profs en ligne" . Cyberprofs © R Paserot 2000 - 2022 - tous droits rĂ©servĂ©s marque dĂ©posĂ©e Nous contacter . Partenaires CV . Site Ă©ditĂ© par ERUDICIO SARL ERUDICIO Ă©dite Ă©galement